Un atelier-bilan et de définition du plan d’action de la plateforme des Droits économiques, sociaux et culturels (DESC), s’est achevé ce vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), après deux jours d’intenses travaux.
La rencontre a regroupé des représentants d’Ongs ayant le statut consultatif auprès du Conseil Economique et Social (ECOSOC) ou non et des acteurs qui œuvrent pour la promotion des Droits Économiques et Sociaux Culturels (DESC).
L’ECOSOC est, aux termes de la Charte des Nations Unies, l’organe principal de coordination des activités économiques et sociales. Il rassemble les personnes et les enjeux, afin de promouvoir une action collective pour un monde durable.
La formation de Kpalimé, fait suite à la rencontre tenue en 2020, et ayant réuni des Organisations de la société civile (OSC) sur les droits sociaux économiques et culturels. Cette rencontre – initiée par le Centre d’Action pour le Développement Rural (CADR) – avait débouché sur la création d’une plateforme des DESC.
Les participants ont relancé le processus de mise en place formelle et opérationnelle des DESC, afin de redéfinir et d’œuvrer pour la promotion de ces DESC dans les communautés.
Ainsi, ils ont suivi une communication sur les généralités des droits économiques et socioculturels et une présentation des activités menées jusqu’en mars 2020 par le comité provisoire, installé depuis 2020.
Les activités de ce comité ont conduit à l’élaboration de la charte et des échanges sur la plateforme WhatsApp entre les acteurs.
Les participants ont évalué aussi le chemin parcouru, et pris connaissance des résultats de l’atelier des 30 et 31 mai 2023 à Lomé sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ainsi que celui du 7 au 9 septembre 2023 toujours à Lomé, sur les dettes illégitimes, leurs impacts sur les droits humains et les alternatives possibles auxquels le directeur exécutif du CADR avait pris part.
Les participants à l’atelier ont aussi élaboré à terme, un plan d’action du nouveau comité provisoire et installé une commission chargée d’actualiser le document de la charte de la plateforme. Ce comité a pour mission de travailler à la préparation des textes juridiques de la plateforme et à l’organisation d’une assemblée générale constitutive de cette organisation.
Dans son intervention, Maxwell Evenunye Kumessi (directeur du CADR) a mis l’accent sur l’importance des droits sociaux économiques et culturels en matière de développement durable.
Les actions de développement se sont orientées sur les besoins de l’individu ou la communauté, a-t-il précisé.
« Maintenant que les donnes ont changé, il faut parler plutôt en termes de droits. C’est donc à partir de l’approche basée sur les droits humains qu’on peut efficacement arriver à bout de la pauvreté », a souligné M.Kumessi
Pour Nayao Komlan Koffi (président de la plateforme des Organisations de la Société Civile/OSC) les DESC constituent un pan important dans le développement durable des populations.
« Le monde aujourd’hui va à une vitesse exponentielle et nous avons besoin de renforcement de capacités pour être à la page afin d’œuvrer pour le progrès des populations à la base », a-t-il précisé, avant de remercier le CADR pour l’initiative.
Rappelons que les droits économiques, sociaux et culturels (DESC) englobent le droit à un travail décent, un standard de vie, de logement, de nourriture, d’eau, d’accès aux sanitaires, de sécurité sociale, de santé et d’éducation suffisant.
À ce jour, 160 États ont ratifié la convention internationale sur les droits économiques, sociaux et culturels et sont ainsi obligés de respecter, protéger et garantir ces droits. FIN
De Kpalimé, Alex Edouh