La première édition de la journée nationale du Partenariat Etat-secteur privé s’est déroulée ce mardi à Lomé, rencontre qui a permis de « consolider les liens » entre les deux parties, afin de booster l’économie nationale.
Placée sous le thème : « Secteur privé : Moteur de la transformation structurelle de l’économie nationale », cette rencontre est organisée par le Comité de Concertation-Etat secteur privé et la coopération allemande.
Plusieurs opérateurs économiques étaient au rendez-vous : membres du gouvernement, chefs d’entreprises, représentants d’organisations patronales, professionnelles et consulaires du secteur privé et responsables d’institutions financières.
Principal objectif visé à travers la tenue de cette rencontre : donner à l’ensemble des opérateurs économiques une bonne compréhension de la feuille de route gouvernementale 2025 et des réformes engagées pour l’amélioration du climat des affaires.
La rencontre vise à faire le bilan du partenariat entre l’Etat et le secteur privé au Togo, consolider les acquis et recueillir l’avis des opérateurs économiques en vue du maintien d’un climat favorable des affaires au Togo.
« La journée nationale du Partenariat Etat-secteur privé vise à consolider les liens de partenariat entre le Gouvernement et le secteur privé, à renforcer les bases du dialogue et à promouvoir le secteur privé pour le bien de l’économie nationale. Cet évènement marque une étape importante dans l’évolution de notre cadre de concertation Etat- secteur privé », a souligné Sani Yaya (ministre de l’économie et des finances).
Selon lui, le thème central de cette journée « traduit le rôle majeur que le secteur privé joue dans l’économie nationale ainsi que la confiance du gouvernement en ce partenaire clé de notre économie nationale ».
Le ministre a surtout mis l’accent sur la « grande attention » que le gouvernement accorde au dialogue avec le secteur privé. : « Comment en serait-il autrement, quand on sait que la feuille de route gouvernementale repose en grande partie sur la mobilisation et l’engagement du secteur privé à porter et à financer une bonne partie des projets prioritaires qui y sont inscrits. Soit environ 50% ».
« C’est pourquoi je me réjouis également de la présence massive des hauts dirigeants et chefs d’entreprises qui témoigne de leur adhésion à cet esprit de partenariat, de concertation et de dialogue permanent initié par le Gouvernement et qui fait son petit bonhomme de chemin », a salué M.Yaya.
‘Système innovant de collaboration entre l’Etat’
Plusieurs thématiques ont été développées à travers des panels par des ministres, des personnalités de haut rang du secteur privé et d’éminents experts, qui ont enrichi de leurs réflexions, analyses et propositions de solutions dont les synthèses serviront de base de réflexion pour le renforcement du dialogue entre l’Etat et le secteur privé pour la promotion et l’épanouissement du secteur privé togolais.
Un focus a été également fait sur la problématique de la fiscalité pour le développement du secteur privé, un facteur sur lequel certains opérateurs économiques ont beaucoup insisté.
« Cette journée est pour nous, l’occasion de nous rappeler de notre attachement à ce dialogue prometteur ainsi que notre engagement à en tirer le meilleur profit aussi bien pour le secteur privé que pour son partenaire naturel : l’Etat », a souligné Laurent Tamegnon (président du patronat togolais).
« Le thème de cette journée nous interpelle à repenser notre économie, à viser en particulier la refonte des circuits de production et de transformation pour un bénéfice équilibré entre les acteurs de production à la base : les transformateurs et les consommateurs finaux. Il s’agit d’aller bien au-delà de la notion de partenariat public privé qui se limiterait juste à l’attribution des marchés ou de travaux par l’Etat aux opérateurs du secteur privé. La nouvelle option vise plutôt à s’orienter vers un système de collaboration innovant entre l’Etat et son partenaire privilégié de mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale 2025 », a-t-il ajouté.
« Nous avons de très bonnes intentions et ambitions, mais la dynamique sur laquelle doivent reposer ces ambitions ne suit certainement pas. Nous parlons toujours de paradigme et il est temps que nous changions de paradigme. Nous sommes déjà au Togo, on y investit déjà et on veut investir plus », a appuyé Jonas Daou, président de l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET).
Notons qu’en marge de cette journée, plusieurs entreprises togolaises ont exposé leurs produits.
En rappel, la tenue de cette rencontre avait été annoncée en avril dernier lors de la première réunion de l’année du Comité de concertation Etat-Secteur Privé. FIN
Chrystelle MENSAH/Rédaction