Les militaires putschistes qui ont renversé Ali Bongo Ondimba au Gabon mercredi ont annoncé la réouverture des frontières dès samedi, a déclaré à la télévision d’Etat le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
« Soucieux de préserver le respect de l’Etat de droit, les bonnes relations avec nos voisins et l’ensemble des Etats du monde, et afin de favoriser la continuité de l’Etat tout en démontrant notre ferme volonté de tenir nos engagements internationaux », le CTRI « décide avec effet immédiat de la réouverture des frontières terrestres, maritimes, et aériennes » à compter de samedi.
Elles étaient fermées depuis le coup d’Etat qui a chassé du pouvoir Ali Bongo, qui dirigeait le pays depuis 14 ans.
Les autorités n’ont en revanche pas levé le couvre-feu qui demeure en vigueur sur l’ensemble du territoire de 18H00 (17H00 GMT) à 6H00 (5H00 GMT), mais « les voyageurs arrivant en République gabonaise ou désireux de partir seront autorisés à circuler sur présentation de leur document de voyage », a précisé M. Manfoumbi Manfoumbi.
Le général Brice Oligui Nguema, qui doit prêter serment en tant que « président de la transition » lundi, a promis vendredi des institutions « plus démocratiques » et respectueuses des « droits humains », mais sans « précipitation », après des rencontres menées à un rythme effréné ces derniers jours avec des partis, le corps diplomatique, les organisations internationales et les bailleurs de fonds.
Le nouvel homme fort du Gabon a également ciblé « la corruption » de l’ancien pouvoir de M. Bongo, dont la famille dirigeait ce petit Etat d’Afrique centrale riche de son pétrole depuis plus de 55 ans.
SOURCE : AFP