Du 25 juillet au 6 août 2023, a eu lieu à Lisbonne (capitale portugaise), la 17è édition des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ). Tous les pays du monde, à l’exception des Maldives, ont été représentés à cette rencontre placée sous le thème « Marie se leva, et s’en alla en hâte ».
C’est, de facto, l’édition qui a enregistré le plus grand nombre de nationalités représentées. Parmi les participant (1,5 million), se trouve la délégation togolaise de trente jeunes. L’Agence Savoir News a rencontré certains d’entre eux pour recueillir leurs impressions.
« … aller à la rencontre d’autres jeunes du monde entier«
M. Christian BARRIGAH, faisait partie des 5.000 professionnels des médias accrédités pour la couverture de cet événement de taille qui, pour lui, « permet à chaque jeune d’aller à la rencontre d’autres jeunes du monde entier pour vivre ensemble la réalité de la foi. Des catéchèses, des témoignages de foi, des enseignements, des messes dont celle papale le dernier jour sont organisées à l’intention des jeunes ».
« Sur le plan médiatique, l’innovation de cette année a consisté en la mise en place d’une plateforme numérique qui fournit en temps réel toutes les informations utiles aux journalistes. L’implication des volontaires a été également très remarquable. Au total 25.000 bénévoles ont accompli un travail de fourmi pour le bon déroulement des JMJ », a souligné l’animateur de Radio Maria Togo, qui participe pour la 5è fois aux JMJ.
Toutefois, « des pèlerins africains ont eu de la peine à consommer les nourritures qui leur étaient proposées », a relevé ce professionnel chevronné des médias à l’affût des informations.
Comme message clé à partager avec les jeunes du Togo, Christian BARRIGAH retient « ces propos forts et retentissants » du Pape François : « Continuez à chevaucher les vagues d’amour, les vagues de charité pour être des surfeurs de l’amour ».
« … les danses de notre terroir : agbadja, akpessé, bɔbɔbɔ«
Le Père Romain EDOH, du clergé diocésain d’Aného s’est également réjoui de sa toute première participation aux JMJ cette année à Lisbonne.
« Avant de nous rendre à Lisbonne pour les JMJ proprement dites du 1er au 6 août, nous avons été accueillis pour les pré-JMJ du 25 au 31 juillet dans le diocèse d’Evora dans le nord du Portugal, précisément sur la paroisse d’Elvas. Grâce au Père Salvador, prêtre togolais résidant dans ce diocèse, l’accueil a été fort chaleureux. Nous nous sommes sentis en famille. Des concerts spirituels, animations et visites en groupes ont meublé ces Pré-JMJ », a-t-il souligné.
C’était un rendez-vous du donner et du recevoir : « Nous avons appris beaucoup de choses à nos hôtes. Nous les avons surtout impressionnés avec nos animations folkloriques. Nous avons présenté notre culture à travers les danses de notre terroir : agbadza, akpessé, bɔbɔbɔ« , a-t-il précisé.
Tout n’a pas été rose. Parmi les difficultés rencontrées, le P. Romain relève les problèmes de déplacement.
« Tout est électronique. On nous a remis des pass de transport par bus et métro. Mais, comme nous ne maîtrisions pas leur usage, nous avons dû marcher par moments sur des kilomètres », a mentionné ce pèlerin qui a profité des JMJ pour visiter Fatima et d’autres villes portugaises.
« Nous avons rencontré beaucoup de Togolais venant de tous les coins du monde…«
De beaux souvenirs de Lisbonne restent gravés dans le cœur et l’esprit du Père Jean de Damas AGBAGLA.
« Nous avons rencontré beaucoup de ressortissants Togolais venus de tous les coins du monde surtout des confrères prêtres en mission à l’étranger », a confié ce jeune prêtre qui a été logé volontier dans une école à cause du nombre pléthorique de pèlerins.
« Ces JMJ étaient avant tout une découverte pour moi, une occasion de faire de nouvelles connaissances. Ensuite, elles ont été des moments de joie, d’espérance et de foi. Voir tout ce monde se réunir pour le Christ motive, donne la force d’aller de l’avant … », a-t-il affirmé.
« Je me suis bien rechargée spirituellement«
Parmi les compatriotes de la diaspora qui ont participé aux JMJ, se trouve Mlle Edwige ATCHOLE, 22 ans, étudiante résidant à Rennes en France. Elle a été profondément touchée par la diversité des participants venus d’horizons divers et l’atmosphère spirituelle de cet évènement sans précédent dans sa vie.
« Ce qui m’a le plus marqué durant ces JMJ, c’est l’adoration de Taizé. A la fin de cette veillée de prière faite de chants, de recueillement, d’invocations, nous nous sommes rendus au pied de la Croix du Christ. Nous avons été invités à nous prosterner devant elle et à y décharger nos soucis en posant notre tête contre elle. Je me suis bien rechargée spirituellement pour poursuivre ma vie de foi et mes études en France. Je m’en voudrais si je n’avais pas pris part à ces JMJ », a-t-elle confié.
Précisons que, d’un point de vue écologique, ces JMJ sont les plus durables jamais organisées. Sur instigation du Pape François qui promeut une écologie intégrale, 17.980 arbres ont été plantés. La prochaine édition des JMJ se tiendra à Séoul en Corée du Sud en 2027 dans l’espoir que les conditions soient réunies pour qu’un pays africain puisse à la longue abriter cet évènement d’envergure internationale. FIN
Jean-Baptiste TAKOUMA
