Les Évêques du Togo ont appelé les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) a privilégier la « voie diplomatique de négociation » pour trouver une solution à la situation qui prévaut au Niger, suite au putsch perpétré par des militaires.
« Nous, Archevêque et Évêques du Togo, réaffirmons au nom de l’Église Famille de Dieu au Togo, notre solidarité avec le peuple du Niger et en appelons à la conscience et au sens de responsabilité des décideurs politiques et les invitons à privilégier coûte que coûte la voie diplomatique de négociation, de dialogue et de médiation dans la recherche de solution à la crise qui prévaut au Niger, en écoutant les cris de détresse du peuple nigérien », soulignent les Évêques dans une déclaration publiée ce lundi.
« Dans le but de converger les protagonistes de la crise vers une table de négociation, nous suggérons la levée des sanctions imposées par la Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dont les premières victimes sont les populations civiles, notamment les femmes et les enfants », plaident-ils.
Voici l’intégralité de la déclaration de la conférence des Évêques du Togo (CET) sur la situation qui prévaut au Niger
A vous tous, frères et sœurs dans le Seigneur,
Hommes et femmes de bonne volonté,
Acteurs et décideurs politiques,
Considérant notre appel pour un Triduum de prières et d’adoration sur toutes les paroisses de notre pays le Togo, les 8, 9 et 10 août 2023 en faveur du pays frère le Niger, en réponse à l’invitation à la solidarité et à la prière du Président des Conférences Épiscopales Réunies de l’Afrique de l’Ouest (CERAO/RECOWA), Considérant l’exhortation à la retenue, au discernement et au bon sens dans la gestion de la situation socio-politique au Niger, des Cardinaux, Archevêques et Évêques des CERAO/RECOWA aux autorités politiques, en date du 04 août 2023,
Considérant la réelle interdépendance entre nos populations des pays de l’Afrique de l’Ouest, sur le plan sociale, économique et sécuritaire,
Vu les conditions de vie déjà précaires de la population nigérienne et de celles de nos pays, exposées et menacées par le terrorisme et l’extrémisme violent,
Vu que les violences et les guerres sont toujours source de fragilisation et de paupérisation des populations,
Nous, Archevêque et Évêques du Togo, réaffirmons au nom de l’Église Famille de Dieu au Togo, notre solidarité avec le peuple du Niger et en appelons à la conscience et au sens de responsabilité des décideurs politiques et les invitons à privilégier coûte que coûte la voie diplomatique de négociation, de dialogue et de médiation dans la recherche de solution à la crise qui prévaut au Niger, en écoutant les cris de détresse du peuple nigérien.
Dans le but de converger les protagonistes de la crise vers une table de négociation, nous suggérons la levée des sanctions imposées par la Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont les premières victimes sont les populations civiles, notamment les femmes et les enfants.
Nous saluons la courageuse, sage et prudente position des dirigeants de beaucoup de pays dont le Togo, des leaders politiques et de la société civile de notre sous-région, qui privilégient la voie du dialogue dans le discernement et la responsabilité devant l’histoire.
Nous remercions tous ceux qui ont prié dans notre pays durant les trois jours susmentionnés, et qui continuent de porter la situation du Niger dans leurs prières au quotidien.
En réitérant notre proximité aux Évêques et au peuple frère du Niger ainsi que notre attachement à la valeur de la paix sociale, nous continuons d’implorer du Seigneur la grâce d’un retour rapide au calme et à la compréhension mutuelle, pour le bien de tous.
Junior AUREL