Gilchrist Olympio, 86 ans, a été reconduit à la tête de l’Union des forces de changement (UFC, principal parti de l’opposition togolaise avec 7 députés à l’Assemblée nationale) pour un mandat de trois ans lors du congrès statutaire tenu ce samedi à Lomé.
Tous les délégués ont porté leur choix sur M.Olympio, absent à ce congrès, placé sous le thème : « Ensemble pour la refondation et le triomphe de l’Ablodé ».
Plusieurs partis politiques de l’opposition ainsi que l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir) étaient représentés à ce congrès.
L’UFC compte 57 fédérations sur l’ensemble du pays et 48 étaient présentes.
Quelques temps forts ont marqué ce congrès : discours d’ouverture du représentant du président national, démission des membres du bureau sortant, mise en place d’un présidium, présentation des rapports d’activités et financier, réception des candidatures (une seule liste) et élection du nouveau bureau. Le bureau du comité des sages a été également installé.
« Un congrès permet le toilettage d’un parti. Il nous manquait un organe de décision : un bureau politique. Et le congrès s’est particulièrement penché sur ce point. Nous avons également essayé de rectifier certaines incompréhensions dans nos statuts, en l’occurrence la disposition qui stipule que les vices-présidents remplacent le président national quand il est absent ou empêché », a souligné Me Jean-Claude Homawo (nouveau premier vice-président).
‘La crise est derrière nous’
Ce congrès intervient dans un contexte où l’UFC est minée par une forte brouille, entretenue par deux camps. Le parti a organisé son dernier congrès depuis 13 ans.
« La crise est derrière nous, puisqu’un bureau directeur a été élu. Et le congrès s’est déroulé suivant les règles que nous avons établies. Un congrès statutaire est convoqué par le bureau directeur (article 19 de nos statuts), le quorum a été constaté, car plus des 2/3 des personnes qui ont voix délibératives étaient présentes », a précisé Isaac Tchiakpè (nouveau premier porte-parole du parti).
« C’est la majorité des cadres du parti qui se sont réunis et qui ont organisé ce congrès. Le nouveau bureau a pour mission de consolider l’institutionnalisation du parti : faire en sorte que le parti fonctionne selon les statuts. Il doit également faire œuvre de pédagogie, en mettant l’accent sur la formation de nos militants », a-t-il poursuivi.
L’UFC aux prochaines élections
Par ailleurs, l’UFC prendra part aux prochaines élections législatives et régionales dont la date n’est pas encore fixée.
« Nous entendons participer à ces échéances électorales et nous entendons dépasser le score que nous avons aujourd’hui : conserver notre place de première force politique d’opposition constructive, parce que l’opposition au Togo est une opposition plurielle », a affirmé le premier porte-parole de l’UFC.
« Notre démarche politique n’est plus une démarche de polarisation, parce que la vie politique togolaise est polarisée, le font politique togolais est un font politique radicalisé où le débat démocratique est escamoté », a-t-il ajouté.
Des résolutions, recommandations et motions ont été adoptées par les congressistes et portent sur la vie du parti et l’actualité nationale et internationale.
« Ce sont des décisions prises par le congrès et qui engagent le parti, mais qui ne sont pas statutaires. Ces résolutions fixent le cap de notre action pour les trois prochaines années à venir avant l’échéance prochaine du congrès et du conseil national », a expliqué M.Tchiakpè.
Junior AUREL