La journée mondiale de l’environnement a été célébrée en différée jeudi au Togo, à travers une table ronde axée sur la problématique de la gestion des déchets plastiques. Cette rencontre de deux jours a réuni des acteurs œuvrant dans le domaine de l’environnement.
Conduite par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et organisée chaque année le 5 juin depuis 1973, la Journée mondiale de l’environnement est la plus grande plateforme mondiale de sensibilisation du public à l’environnement et est célébrée par des millions de personnes à travers le monde. Cette année le thème retenu par la communauté internationale est « solutions à la pollution plastique ».
Plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, dont la moitié est conçue pour n’être utilisée qu’une seule fois, selon le PNUE.
Moins de 10 % de ce plastique est recyclé. On estime que 19 à 23 millions de tonnes de plastique finissent dans les lacs, les fleuves et les océans chaque année. Au Togo, ces déchets plastiques inondent notamment les caniveaux et les dépotoirs.
Dans son intervention à l’ouverture de la table ronde, Mme Binta Sanneh, représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et cheffe de file des partenaires techniques et financiers, a rappelé les différents appuis dont ont bénéficié les promoteurs de recyclages des déchets en général et des sachets plastiques en particulier.
« Au Togo, les partenaires techniques et financiers du secteur de l’environnement ont travaillé activement pour apporter leurs appuis au gouvernement, aux collectivités territoriales, au secteur privé et aux organisations civiles. Au nombre de ces appuis, nous pouvons citer le programme eau et assainissement au Togo, financé à hauteur de 82,6 millions d’euros par l’Union européenne, pour la construction du centre d’enfouissement à Aképé, et le financement de centre de stockage de déchets solides et des traitements des boues et vidange à Tsévié, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong », a-t-elle rappelé.
« Nous souhaitons qu’à l’issue de cette table ronde, des actions prioritaires et innovantes soient retenues pour renforcer le système de gestion des déchets plastiques dans une approche qui intègre les objectifs économiques, environnementaux, climatiques, sanitaires, sociaux et culturels de développement », a ajouté Mme Sanneh.
Elle a félicité le ministre de l’environnement pour son leadership et son engagement en faveur de la gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques.
De son côté, le ministre de l’environnement a mis l’accent sur l’arsenal juridique favorable à la gestion de ces déchets.
« Ces textes visent essentiellement à réduire le volume des déchets plastiques et leur nocivité, la valorisation des déchets plastiques par leur recyclage. Les approches de solutions ne sauraient être efficaces, sans une synergie d’actions entre le gouvernement, les entreprises et la société civile », a souligné Katari Foli-Bazi.
Comme textes, le ministre a cité pêle-mêle, la loi du 30 mai 2008 portant loi-cadre sur l’environnement (qui a fixé la base d’une gestion rationnelle des déchets au Togo), le décret du 05 janvier 2011 (fixant les modalités de gestion des sachets et emballages plastiques au Togo). Ces textes visent essentiellement à prévenir et à réduire le volume des déchets plastiques et leur nocivité.
Les promoteurs des unités de recyclage qui ont reçu les compliments du ministre ont à l’occasion exposé leur savoir-faire. Il s’agit de plusieurs objets comme des pots décoratifs, des pavées, des sacs, des tôles, des nappes de table etc.
Notons que plusieurs panels ont meublé cette table ronde : le cadre juridique et institutionnel/cas national, africain et mondial, « les impacts des déchets plastiques sur la santé humaine, animale et environnementale », « la typologie des déchets plastiques », « l’économie circulaire dans le secteur des déchets plastiques» et «les différents soutiens possibles aux initiatives de gestion des déchets plastiques ». FIN
Edem Etonam EKUE