La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP, opposition togolaise) apporte son « soutien indéfectible au peuple frère du Niger et l’encourage à plus de détermination et de mobilisation derrière leurs nouvelles autorités en restant soudé et engagé afin de pousser ces dernières à atteindre leur objectif affiché ».
Dans un communiqué, ce regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile « regrette que la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) vienne ainsi donner un coup d’arrêt au processus démocratique en cours dans ce pays frère ».
Tout en déplorant les coups d’État comme moyen d’accession au pouvoir d’État, la DMP « constate cependant que cet énième coup d’État intervenu en Afrique francophone en trois ans est soutenu par le peuple nigérien ».
Elle « prend également acte de la volonté clairement exprimée par les nouvelles autorités du Niger de vouloir rétablir par l’acte qu’ils ont posé, la souveraineté du peuple du Niger et sa véritable indépendance vis-à-vis des puissances colonisatrices ».
La DMP « s’étonne de ce que la Cédéao qui ne semble pas avoir tiré leçons de la gestion des crises du Mali et du Burkina Faso, veuille encore imposer aux populations du Niger des souffrances inutiles, au lieu de chercher à trouver des solutions durables aux causes structurelles des coups d’Etat dans la sous-région ».
Ce regroupement demande à la Cédéao de « réviser sa position vis-à-vis du Niger et d’annuler les sanctions prises à son encontre, car la seule victime des conséquences de ces mesures draconiennes reste les populations déjà appauvries par les nombreuses années de mauvaise gouvernance et d’insécurité grandissante, source d’ailleurs des malheureux événements du 26 juillet 2023 ».
La DMP exhorte la Cédéao à « abandonner toute idée d’intervention militaire contre le Niger, un pays frère et membre de la communauté ouest africaine et à rechercher une solution politique à cette crise. Il est temps que les Africains cessent de servir de bourreaux pour d’autres Africains par la volonté des prédateurs de nos richesses nationales ».
Elle invite le gouvernement togolais à « donner la position de notre pays dans cette crise opposant le Niger et la Cédéao pour situer les Togolais ».
Le président du Niger Mohamed Bazoum a été renversé le 26 juillet par des militaires. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) a imposé de lourdes sanctions au Niger et a demandé expressément aux militaires putschistes de rétablir M. Bazoum dans ses fonctions au plus tard dimanche, sous peine d’utiliser la « force ».
Une délégation de la Cédéao qui a séjourné jeudi à Niamey, n’a pu rencontrer les nouvelles autorités nigériennes. FIN
Junior AUREL