Quatorze des plus belles voix féminines de la musique béninoise se sont jointes à la diva Angélique Kidjo pour donner écho au Bénin indépendant à travers un spectacle de belle facture.
Dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 août sur l’esplanade de l’amazone, les « Agodjiés » de la musique béninoise ont chanté à l’unisson, l’hymne à l’indépendance du Bénin.
Les spectateurs qui ont effectué le déplacement de l’esplanade de l’amazone voulaient voir sur scène la « Mama Africa ».
La reine des Grammy awards le savait aussi. Angélique Kidjo n’ignorait pas que pour elle, autorités à divers niveaux, fans de la musique et autres curieux seront présents en masse pour l’entendre chanter, la voir danser et surtout chanter et danser avec elle.
Elle ne s’est donc pas fait prier. Avec son orchestre, elle a retenu ses plus belles notes pour égayer. Mais avant, elle a laissé faire quatorze autres amazones. Des voix en herbe mais aussi des artistes confirmées appelées à partager la scène avec elle à l’occasion du plus grand show culturel organisé dans le cadre des festivités du soixante-troisième anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale.
Chacune d’elles a eu son temps de communion avec le public pour faire parler son art et son talent. Leman, Nady Nady, Oyodélé, Pépé Oléka, Faty, les Teriba, Sessimè, Zeynab… Les voix de la musique béninoise sélectionnées dans tous les départements du pays ont précédé sur scène leur ainée par des prestations live. Des prestations que le public debout et surchauffé a largement accompagnées, histoire de se mettre en condition pour recevoir la Guest star.
Invitée sur scène, Angélique Kidjo n’a pas boudé son plaisir. Avec l’accompagnement de son orchestre, elle ouvre sa scène par un a capella aux sonorités locales. Un peu comme pour rendre hommage aux Béninois de tous les horizons, elle enchaîne plusieurs langues locales.
La scène s’enflamme au bout de quelques minutes et la diva, débordante d’énergie comme à ses habitudes, en prend possession pour livrer ses premières notes. A ce rendez-vous très attendu avec les mélomanes, le public savait qu’il danserait de toutes ses forces et cela n’a pas raté.
La « Mama Africa » n’a pas tenu longtemps le micro avant de faire transpirer les spectateurs. A cette saga des Agodjiés, l’âge, encore moins la condition sociale n’ont primé. Le public debout comme un seul homme a communié avec la vedette parcourant son répertoire.
La plupart de ses tubes les plus connus y sont passés, de « Agolo » à « Sèdjèdo » en passant par « Malaika » sans oublier « Africa ».
Communion et partage
Mais elle n’aura pas tout assuré toute seule. Après leur passage en solo, certaines amazones-artistes sont revenues partager la scène avec elle. La première, Pépé Oleka. On pouvait alors apercevoir sur scène de belles et hautes silhouettes rivalisant d’ardeur autour du micro sous le tempo d’un orchestre qui de bout en bout aura donné le meilleur.
Les deux sœurs Teriba se sont aussi livrées au même exercice avant de passer la main à Sessimè pour exécuter en duo « Agolo » avec Angélique Kidjo. Le dernier tableau à deux se fera avec Zeynab.
La reine du Bolodjo fait allégeance à sa devancière comme en pays yorouba avant de prendre possession de sa scène. Avec elle, Angélique n’a pas eu de difficulté à pousser un peu plus loin l’extase, tellement le public en redemandait. Passée l’étape des scènes solo et des duos, la reine de la saga s’offre une pause pour saluer le Bénin qui se révèle, engageant ses compatriotes à l’ardeur et à l’abnégation.
Et c’est à ce moment précis que le président Patrice Talon qui n’a certainement pas voulu se faire conter cette saga s’introduit dans le public pour prendre lui aussi sa place debout et s’offrir sa part de fête.
Le temps pour lui de se délecter du tableau final de la soirée. « Mama Africa »! C’est sur ce titre que toutes les artistes conviées à ce show féminin ont communié avec le public. D’une voix unique, elles ont une fois encore célébré la beauté artistique et le talent béninois au féminin, sous le regard séduit, le sourire dévoilé, la gestuelle amusée et les petits pas de danse du président de la République.
Source : La Nation