Des acteurs de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) se sont réunis mercredi à Lomé, lors de la 2ème édition du Forum des femmes pour la femme et l’enfant, afin de recadrer et redynamiser la lutte contre toutes formes de violences à l’endroit des femmes et des enfants.
Placé sous le thème: « Inclusion numérique et violences basées sur le genre : freins, opportunités et défis « , ce Forum qui se tient tous les deux ans, a été organisé par les Associations Femmes d’Actions et Cœur Solidaire.
La rencontre s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme africaine.
L’objectif de ce forum est de mettre en lumière l’importance de l’inclusion numérique pour les femmes, en particulier celles qui sont victimes de violences basées sur le genre.
Mme Adjovi Lonlongno Apedo-Anakoma (ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation), qui a ouvert les travaux, a fait savoir qu’une vision éclairée sur la violence à l’égard des femmes, fondée sur le genre fait souvent défaut dans les débats sur les technologies de l’information et de la communication, bien que ce phénomène soit récurrent et que les réponses qui y sont apportées ne couvrent que rarement la dimension numérique de la violence.
« Je saisis cette occasion pour inviter chaque acteur à apporter sa contribution, afin de renforcer les actions de sensibilisation et d’information à l’endroit de la population en général et des jeunes filles en particulier. Je lance surtout un appel à un comportement responsable des uns et des autres dans l’utilisation des réseaux sociaux, tout en ne perdant pas de vue que si chaque citoyen dispose du droit d’utiliser les réseaux sociaux sans limite, il y a lieu surtout de les utiliser de façon judicieuse ».
Selon Mme Mémounatou Ibrahima (présidente du comité d’organisation du Forum) il s’agit de mette un accent sur la dimension inclusive des technologies, comme sources de transformation positive de la société.
« L’accès au numérique, le développement des compétences qui y sont associées, l’utilisation appropriée et intelligente des technologies de l’information et de la communication dans tous les secteurs d’activités, dans une perspective inclusive, est le pari à gagner à l’horizon 2030 par tous les Etats. Il s’agit ainsi de s’assurer que la transition numérique ne crée plus de fracture technologique en défaveur des femmes et n’accroisse pas davantage leur vulnérabilité sur les plans socio-économique, éducatif et politique », a laissé entendre Mme Ibrahima.
Cet événement a permis d’outiller les acteurs de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et de formuler des recommandations pour plus d’efficacité dans leur engagement à l’atteinte de l’égalité genre à l’ère du numérique.
Plusieurs thématiques étaient au menu des discussions : Les apports des TIC à l’autonomisation des femmes et des jeunes, les violences numériques comme frein à l’inclusion, les TIC et le leadership féminin. Le rôle du secteur privé dans la lutte contre les VBG et la promotion du leadership féminin, le cadre légal et législatif au en matière de VBG faisaient également partie des discussions. Les participants ont également échangé sur les bonnes pratiques de prévention et de prise en charge en matière de VBG ».
Plus de 300 acteurs œuvrant dans le domaine des technologies, des VBG et de l’égalité genre étaient présents. Des partenaires techniques et financiers, des autorités politiques, administratives, traditionnelles et religieuses, des élus locaux, des comités de lutte contre les VBG, députés, membres des cellules genres des ministères, étudiants et représentants d’agences du système des Nations-Unies étaient également présents.
Rappelons que le Forum des femmes pour la femme et enfant vise globalement à accélérer l’égalité genre au Togo en brisant définitivement les barrières afin de créer les conditions d’une dividende démographique porteuse de croissance et de réduction des inégalités de genre entre les hommes et les femmes au Togo. FIN
Bernadette AYIBE
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