Une médiation du président béninois Patrice Talon devait tenter mercredi de trouver une solution à la tentative de coup d’État en cours au Niger, où le chef de l’État Mohamed Bazoum est toujours retenu par des membres de la garde présidentielle.
« Il va là-bas maintenant, il est en route », a précisé M. Tinubu, qui dirige actuellement le bloc régional ouest-africain de la Cédéao, après avoir rencontré le président Talon à Abuja.
M. Talon devait se rendre prochainement dans trois pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) où des coups d’État ont eu lieu depuis 2020 – le Mali, le Burkina Faso et la Guinée.
« La situation est suffisamment préoccupante pour que la Cédéao et le président Tinubu, le président du Nigeria, voisin du Niger, avec le Bénin, voisin du Niger également, nous prenions la chose au sérieux et agissions rapidement », a déclaré le président Talon avant son départ.
« Je crois que tous les moyens seront utilisés, au besoin pour que l’ordre constitutionnel soit rétabli au Niger, mais l’idéal serait que tout se passe dans la paix et dans la concorde donc les actions de médiations seront renforcées ce soir même pour que cette situation s’arrange dans la paix », a-t-il ajouté.
« Même quand ce qui n’est pas acceptable se fait, il faut que dans la paix on puisse corriger cela. C’est notre première option. Nous pensons que ce sera avec succès », a aussi avancé le président béninois.
Tirs de sommation
La garde présidentielle a dispersé en fin de journée à Niamey par des tirs de sommation des manifestants favorables au président Bazoum, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les manifestants tentaient de s’approcher de la présidence où Mohamed Bazoum est retenu par la garde présidentielle, quand ils ont été dispersés par ces tirs.
Au moins un manifestant a été blessé, sans que l’on sache dans un premier temps s’il a été touché par une balle ou s’il a fait une chute lors de la bousculade ayant suivi les tirs.
Mohamed Bazoum est retenu depuis mercredi matin par des membres de la garde présidentielle après l’échec de pourparlers sur des points qui restent inconnus.
SOURCE : AFP