Des Experts des Autorités nationales membres du Comité des Régulateurs nationaux des Télécommunications (CRTEL) de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont démarré ce lundi à Lomé et ce, pour cinq jours, les travaux de la 14ème réunion annuelle dudit comité, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette rencontre se propose de statuer sur les propositions des groupes de travail chargés de trouver des mécanismes adéquats pour assurer notamment, d’une part, la baisse des tarifs des communications régionales et, d’autre part, la qualité de service offert aux consommateurs par les opérateurs de communications électroniques. Ces travaux vont par ailleurs aborder aussi la problématique de l’intelligence artificielle.
« La 14ème réunion annuelle du CRTEL est, pour la Commission de l’UEMOA, l’occasion de rappeler l’existence du Programme Régional de Développement de l’Économie Numérique que la Commission a élaboré pour accompagner la démarche de transition numérique dans laquelle nos États se sont engagés. Ce Programme a pour objectif de contribuer à l’accroissement de l’utilisation des services numériques dans les activités économiques et sociales dans l’espace UEMOA », a laissé entendre Aminata Lo Paye (Représentant du représentant résident de la Commission de l’UEMOA à Lomé).
Ce programme, a-t-elle poursuivi, traite quatre principaux axes à savoir : le renforcement de la gouvernance du secteur de l’économie numérique, l’amélioration de l’accès des usagers aux services numériques, l’accroissement de l’offre de services numériques, la promotion de l’innovation et le développement de la recherche.
« L’intelligence artificielle est à l’œuvre partout dans le monde et les innovations qui y sont liées pourraient nous permettre de vivre mieux. Il nous faut donc définir un chemin qui nous permettra d’avoir une stratégie pour l’intelligence artificielle. Cela suppose d’envisager, d’ores et déjà, une réglementation harmonisée et bien pensée qui, sans empêcher l’évolution, préserve la vie privée, l’humanité et la dignité », a-t-elle précisé.
A l’ouverture des travaux, Michel Yaovi Galley a indiqué que, le choix de consacrer deux réunions annuelles successives pour traiter des tarifs et de la qualité de service qui sont des sujets de préoccupation majeure et qui ont un véritable impact sur les populations est, sans aucun doute, la preuve inébranlable de l’engagement et de la détermination du CRTEL à contribuer à transformer durablement les conditions de vie des populations au sein de leur union.
« Au Togo, les problématiques des tarifs et de la qualité de services sont traitées avec la plus grande priorité. Consciente de son rôle central, l’ARCEP-Togo, a fait des problématiques des tarifs et de la qualité de service, des sujets d’intérêt majeur en mettant en place les méthodes modernes de la régulation par la donnée. Au cours de ces deux dernières années, les tarifs mobiles ont baissé de 63% pour l’opérateur historique et de 71% pour son concurrent et les tarifs fixes/data précédemment chers sont maintenant dans la moyenne régionale », a-t-il précisé.
Dans le combat que les États mènent contre la fracture numérique, la pauvreté, le chômage de la jeunesse et le sous-développement, les régulateurs des communications électroniques occupent une position importante. Raison pour laquelle les États doivent rapidement déceler les problèmes et proposer des orientations idoines et des réponses anticipées.
Quant à ce qui concerne la qualité des services, l’ARCEP-Togo a opéré les investissements nécessaires pour mettre en place un centre moderne de supervision de la qualité de service.
A l’issue de la 13ème réunion annuelle du CRTEL, tenue à Abidjan en République de Côte d’Ivoire du 30 août au 1er septembre 2022, les experts des Autorités nationales membres du CRTEL s’étaient engagés à approfondir les réflexions sur les problématiques de la cherté des communications régionales et de la qualité de services offerts par les opérateurs de communications électroniques dans notre l’espace communautaire.
Rappelons que la CRTEL a été créée par décision n°09/2006/CM/UEMOA du 23 mars 2006 avec pour missions : la coordination et la coopération en matière de gestion de fréquences, de plan de numérotation, l’harmonisation des procédures d’homologation des équipements, d’agréments et de demande de fourniture des services dans les États membres de l’UEMOA. FIN
Bernadette AYIBE