Une trentaine de jeunes professionnels des médias provenant des différentes sociétés de presse de la capitale ont pris part ce vendredi au centre CIFEX, à un atelier de sensibilisation sur la liberté de la presse, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Placé sous le thème : « Ethique et déontologie journalistique à l’ère du numérique », cet atelier initié par l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO), l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) et le Réseau inter africain des femmes, médias, genre et développement (FAMEDEV), s’inscrit dans le cadre du projet « Promouvoir la liberté d’expression et des médias, et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo (FoE Togo) » financé par l’Union Européenne. Ce projet sera exécuté pendant 3 ans (2023-2025).
La rencontre vise à sensibiliser les jeunes journalistes sur les aspects légaux, éthiques et techniques du journalisme à l’ère du numérique.
Au Togo comme ailleurs, le journalisme indépendant, pratiqué en toute connaissance des mécanismes qui régissent la profession, est la première soupape de sécurité pour les professionnels de l’information. Mais ceci ne peut exister que lorsque ces derniers font de la Charte éthique et de déontologie, un bréviaire qui les accompagne dans le processus de collecte et de traitement de l’information.
« Il a été essentiellement question d’échanger sur les questions liées à la déontologie, la charte de Munich et l’usage du numérique. Nous avons la malchance d’avoir un code qui, pour l’instant, ne prend pas en compte l’usage des réseaux sociaux par les journalistes. Cela voudrait dire que, c’est quand même un outil important qu’il faille utiliser mais dans son utilisation, comment faire de telle sorte pour ne pas tomber dans les pièges de la loi et les petites astuces qu’il faut connaître dans l’usage du numérique », a expliqué Fabrice Pétchézi (président de l’OTM).
Lorsque les textes sont plus ou moins respectés dans l’exercice de la profession, a-t-il poursuivi, «on a un peu plus de chance d’avoir une liberté d’expression un peu plus garantie, moins tumultueuse et également un usage du numérique qui ne devrait pas causer de problèmes et qui est une chance pour l’exercice de la profession pour son évolution également».
« En ce qui concerne les questions liées à la déontologie, nous devons par moments rappeler ces principes qui participent peu à l’objectif que nous poursuivons notamment améliorer l’exercice de la profession et permettre de mieux protéger les journalistes vis-à-vis des lois qui régissent notre profession », a-t-il précisé.
Lors des échanges entre les professionnels des médias, quelques devoirs essentiels du journaliste togolais, dans la recherche, la collecte, le traitement, l’impression et la diffusion de l’information ont été énumérés : la responsabilité, la liberté d’informer, le respect de la vérité, du respect dû à la vie privée d’autrui, le droit de réponse, la dignité professionnelle, le plagiat, le secret professionnel, séparer les commentaire des faits, séparer l’information de la publicité, s’interdire des méthodes déloyales, de l’incitation à la haine raciale, ethnique et religieuse, le refus du sensationnel, l’identité de l’information, la protection des mineurs, de la confraternité, la compétence et de l’excellence, du respect de la légalité etc…
Il est recommandé que tout journaliste, dans l’exercice de sa profession peut revendiquer les droits ci-après : le libre accès aux sources d’information, le refus de la subordination, le recours à la classe de conscience, les changements et modifications, de la rémunération, la sécurité du journaliste etc…
Concernant la complémentarité de la charte de Munich et du code de déontologie des journalistes du Togo au sujet des devoirs, il est important de ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou de la propagande et ne jamais accepter de consigne directe ou indirecte des annonceurs.
La rencontre s’est articulée autour des modules ci-après : L’importance du code de déontologie et de la Charte de Munich dans le journalisme, la loi togolaise sur la presse et la communication, la navigation responsable dans le paysage numérique.
Notons que le projet cible les professionnels des médias et institutions médiatiques, les jeunes et femmes défenseurs des droits de l’homme et les organisations de défense des droits de l’homme et les décideurs politiques. FIN
Bernadette AYIBE