Les points focaux de la Convention sur la diversité biologique (CDB) de certains pays africains sont à Lomé depuis mardi pour un atelier régional de lancement et d’appui technique au projet de soutien aux actions anticipées pour la mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité (CMB) de Kunming-Montréal en Afrique.
Cette rencontre de quatre jours est soutenue par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Le projet de soutien aux actions anticipées pour la mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal est une initiative visant à renforcer les capacités de 138 pays dans le processus d’alignement de leur stratégie et plans d’actions nationaux pour la biodiversité aux cibles du cadre mondial pour la biodiversité au cours de cette décennie.
Il fournit un soutien financier et technique à 138 pays en développement, petits pays insulaires et pays à revenu intermédiaire dans leur travail d’alignement de leurs stratégies et plans d’action nationaux en matière de biodiversité pour le CMB.
Le conclave permettra aux pays d’avoir des supports, afin de faciliter la compréhension des éléments du paquet biodiversité Kunming-Montréal et plus précisément les objectifs et les cibles du cadre mondial pour la biodiversité, les mécanismes de planification, de suivi, de rapport, d’examen et d’autres décisions connexes adoptées à la COP15 de la CDB, en se concentrant sur les exigences des demandes des parties prenantes.
« Le Togo tout comme ses pairs est dans cette dynamique. Il a inscrit dans les priorités du gouvernement, la problématique de la protection de la biodiversité et s’est engagé dans le cadre du défi de Bonn à restaurer 1.4 millions d’hectares de paysages forestiers dégradés à l’horizon 2030, sans oublier l’extension de sa couverture forestière à 25% et la mise en terre de 1 milliard de plants d’ici 2030 », a souligné Katari Foli-Bazi (ministre togolais de l’environnement et des ressources forestières).
Selon Abdelkader Bensada (chargé de programme du PNUE), la perte de la biodiversité s’est aggravée au fil du temps par les effets des changements climatiques, la dégradation des sols et la pollution. La mise en œuvre du cadre mondial sur la biodiversité va permettre aux pays de préserver les écosystèmes et de maintenir l’existant.
Il faut préciser que le cadre mondial de la biodiversité est le plan stratégique pour la décennie 2020 adopté en décembre 2022 lors de la 15e réunion des parties à la convention sur la diversité biologique. Il vise à stopper et inverser la perte de la nature.
Dans les 23 cibles établies à atteindre à l’horizon 2030 et au-delà en vue de la protection et de l’utilisation durable de la biodiversité, le cadre prévoit la conservation de 30 % des zones terrestres et des mers, la restauration de 30 % des écosystèmes dégradés, la réduction de moitié de l’introduction d’espèces envahissantes, et la réduction des subventions préjudiciables à hauteur de 500 milliards de dollars des États-Unis par an. FIN
Chrystelle MENSAH