Des membres de l’African Risk Capacity (ARC), mutuelle panafricaine de gestion des risques, sont en conclave de trois jours à Lomé, afin de faire le point des activités de l’ARC Limited depuis la retraite de Salima (Malawi).
Créée en 2012 par l’Union Africaine, l’ARC est une agence spécialisée qui a pour but d’aider les pays africains à bien anticiper et gérer les catastrophes naturelles. L’ARC est ainsi une solution africaine qui permet de répondre aux impacts des événements climatiques extrêmes.
Cette solution consiste en la mise en œuvre d’un mécanisme de financement des risques de catastrophe aidant les États membres à améliorer leur capacité de planification, de préparation et de réponse face aux changements climatiques, protégeant ainsi la sécurité alimentaire de leurs populations les plus vulnérables.
A travers sa filiale financière ARC Ltd, l’ARC permet à ses pays membres d’avoir suffisamment de ressources financières de telle sorte que les premières aides apportées aux populations en cas de catastrophes proviennent de l’État et de l’assurance souveraine qu’offre l’ARC.
Les membres sont dans la capitale togolaise pour faire le point des activités de l’ARC Limited depuis la retraite de Salima (Malawi). Pendant 3 jours, ils feront aussi ressortir les nouveaux défis auxquels l’institution aura à faire face.
Notons que depuis près de 10 ans, l’ARC Limited n’a cessé de progresser, en témoignent les résultats atteints en termes de populations couvertes. Cependant, l’ambition de l’institution de couvrir 200 millions d’africains chaque année jusqu’en 2025 nécessite une attention particulière sur l’adhésion massive des États africains au mécanisme ARC, la recherche d’une viabilité financière à long terme de l’institution, le développement de nouveaux produits et l’indépendance de l’ARC en matière de données climatiques.
Le changement climatique fait payer un lourd tribut aux économies africaines et surtout au monde rural et agricole, rendant plus vulnérables les populations.
A l’instar d’autres pays du monde, le Togo est victime de catastrophes naturelles notamment, les inondations, la sécheresse, l’érosion côtière et les vents violents. C’est en cela que la création de African Risk Capacity trouve toute sa pertinence parce qu’elle offre un mécanisme de réponse rapide, efficace, mutualisé, fondé sur la solidarité africaine.
Selon la Directrice de cabinet du ministre de l’économie et des finances, « le Togo est l’un des pays pionniers de l’ARC et a fait du chemin avec elle. La volonté politique des autorités togolaises de bâtir la résilience des populations face aux catastrophes, a conduit le Gouvernement togolais à signer le Traité de l’ARC en 2012 et à le ratifier en 2018 ».
« La mise en place depuis 2017 du programme ARC au plan national a permis au Togo non seulement de bénéficier du renforcement des capacités en matière de résilience et de la gestion des risques de catastrophes naturelles, mais aussi de se couvrir contre l’aléa sécheresse auprès de l’ARC, chaque année, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers », a indiqué l’officiel togolais.
Il faut souligner que le mécanisme ARC est venu s’ajouter aux multiples actions menées par le gouvernement en matière de lutte contre les catastrophes, et coordonnées par l’Agence nationale de la protection civile.
« Je voudrais rappeler que le partenariat avec l’ARC a généré un décaissement, en mars 2023, d’un montant de 2.500.000 dollars US en faveur des populations agricoles sinistrées par les poches de sécheresse enregistrées au cours de la saison agricole 2022-2023. Le plan de mise en œuvre de cette assistance aux bénéficiaires est en cours d’exécution», a-t-elle précisé. FIN
Savoir News