Le canton d’Asséré (commune Binah 1/Nord) a abrité samedi, un concours de la culture attelée, organisé par le Complexe Agropastorale Écho des Jeunes Ruraux (CAP EJR).
L’Ong CAP EJR a été retenue depuis quelques années pour accompagner les jeunes ruraux dans le cadre de la mise en œuvre des projets gouvernementaux dont le Programme d’Appui au Développement Agricole au Togo (PADAT) qui a inscrit en sa première phase d’exécution, une opération pilote de culture attelée.
Dans sa mission, CAP EJR a introduit des techniques et équipements contribuant à augmenter la productivité du travail et à élargir les superficies cultivées dans le but d’augmenter la production. Ce projet a permis à l’Ong d’appuyer les producteurs en équipements de culture attelée.
Elle veut donc à travers ce concours faire une petite évaluation, afin de permettre une meilleure appropriation des méthodes et techniques des bénéficiaires des projets PADAT et PNPER (Projet national de promotion de l’entrepreneuriat rural) à travers la petite mécanisation pour opérer une mutation, c’est-à-dire passer d’une agriculture traditionnelle à l’entreprenariat agricole.
De façon spécifique, il s’agit de vulgariser la culture attelée de façon durable au Togo, d’évaluer et encourager les entrepreneurs agricoles à maintenir leurs efforts dans la production par la traction animale, de partager des expériences entre atteleurs et enfin rendre plus performant et professionnel, l’entrepreneuriat agricole par l’usage de la traction animale.
« Nous avons eu à conduire dans le cadre du PADAT, des actions pilotes de culture attelée dans la région de la Kara. Nous avons ensuite été cooptés dans le cadre du PNPER pour accompagner les jeunes dans l’élaboration de leurs plans d’affaires en vue de l’obtention des micros crédits pour leur agriculture. Après ces deux projets, nous avons voulu, par ce concours, évaluer tous les jeunes que nous avons accompagnés dans la région », a expliqué Koudina Tomfeyi (coordinateur de l’Ong CAP EJR).
« Cette évaluation se situe à deux niveaux : d’abord le partage d’expériences des bénéficiaires des deux projets pour permettre à chacun d’améliorer ce qu’il sait faire en matière de culture attelée. Ensuite, la vulgarisation et la valorisation de la culture attelée au plan national, tout en analysant le degré d’appropriation de cette culture», a-t-il souligné.
Au total 37 candidats venus de différentes localités dont un béninois ont concouru et l’évaluation a porté sur 10 aspects noté sur cinq dont les plus importants sont l’aspect des bœufs (ils doivent avoir la même forme, et en parfaite santé) et le matériel (la plupart des projets ont permis aux producteurs de bénéficier du matériel, mais parfois certains producteurs indélicats bradent le matériel).
Donc pour ce concours, le matériel est noté, afin d’attirer leur attention. Et enfin l’application : Le producteur doit travailler seul avec sa paire de bœufs.
Le sujet était donc de labourer une parcelle de 7 mètres sur 20 en 20 minutes. A l’issue du concours, Esso Akoma a décroché le premier prix, une batteuse de maïs gracieusement offerte. Les neuf autres lauréats sont repartis aussi avec des prix composés de charrettes, semoirs, charrues, coupe coupe. Le reste des candidats est reparti avec des prix de consolation. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA pour Savoir News.