Une trentaine de professionnels des médias de la région maritime et du Grand Lomé ont débuté ce mercredi à Lomé, un conclave de trois jours visant à les impliquer davantage dans la lutte contre le VIH/Sida et la tuberculose ainsi qu’à l’accès aux services de santé sexuelle et de reproduction, a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.
Cet atelier de formation est une initiative du Réseau des Personnes Vivant avec le VIH au Togo (RAS+ Togo), grâce à l’appui financier du PEPFAR.
Le PEPFAR est le Plan d’Urgence Présidentiel de Lutte contre le SIDA, une initiative internationale du gouvernement américain pour sauver et améliorer les conditions de vie des personnes infectées ou exposées à l’infection du VIH/SIDA.
Le PEPFAR est le plus grand engagement pour combattre une seule maladie sur le plan international. Ses financements aident également à construire des systèmes sanitaires solides pour prévenir et atténuer les souffrances infligées par d’autres maladies. Le PEPFAR est basé sur une responsabilité partagée entre les bailleurs et les Nations partenaires pour faire des investissements judicieux afin de sauver et améliorer des vies.
A travers cet atelier, il s’agit pour RAS+ de rassembler les hommes et femmes de la presse privée, presse en ligne, radio et télévision autour d’un environnement favorable afin de les impliquer davantage dans la prise en charge des violations des droits des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), de la tuberculose et de la santé sexuelle et de la reproduction.
« Le Togo, pratiquement plus de 30 ans de lutte contre cette infection est arrivé à un moment où nous devons mettre les bouchées doubles pour venir à bout de l’infection à VIH. Les dernières données, nous montrent qu’au Togo, la prévalence par rapport au VIH est autour de 1,8 et le pays compte autour de 150.000 personnes vivant avec le Vih. 87.000 de ces personnes sont sous traitement antirétroviral. Le Togo a souscrit aux engagements internationaux et nous devons être au rendez-vous de 2030. En 2030, 95% des personnes vivant avec le VIH doivent être dépistés au Togo, 95% de ces personnes sous traitement et 95% de ces personnes sous traitement doivent supprimer leur charge virale pour ne plus transmettre le virus », a indiqué Augustin Dokla, président de RAS+.
« La cause principale de ce retard du Togo est la stigmatisation et la discrimination des PVVIH ainsi que les questions relatives aux violences basées sur le genre. L’ignorance et la méchanceté humaine sont les principales causes de cette discrimination et stigmatisation. Nous avons donc jugé important de réunir les hommes et femmes des médias, les prêtres, pasteurs, imams, chefs traditionnels pour partager ces sujets et analyser ensemble, les voies et moyens pour mitiger l’impact de l’infection à VIH/Sida », a-t-il indiqué.
A l’horizon 2030, le Togo doit éliminer les obstacles qui freinent la prise en charge des PVVIH notamment les populations cibles que sont les homosexuels, les professionnels de sexes, les usagers de drogue et les détenus, les vecteurs de transmissions de l’infection à VIH.
Il faut noter que la même session de formation est prévue du 22 au 24 juin prochain pour les professionnels des médias de l’intérieur du pays. FIN
Chrystelle MENSAH