Le phosphate togolais continue d’enregistrer d’importants résultats, un rebond confirmé en 2022 par les dernières statistiques de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Selon les chiffres, la roche phosphatée du Togo a enregistré en 2022 une hausse de la production et des ventes. La production a augmenté de 5,9% pour atteindre 1.541.772 tonnes tandis que les ventes ont progressé de 14% en termes de volumes, passant de 1.386.811 à 1.583.180 tonnes.
En 2020 et 2021, le Togo avait produit respectivement 1,3 et 1,45 million de tonnes de phosphates contre une production de 799.775 tonnes en 2019.
Cette hausse de la production et des ventes au Togo sont le fruit des investissements consacrés à la relance de la production mais aussi aux cours mondiaux très favorables pour le pays.
Ces dernières années, les prix mondiaux du phosphate ont augmenté d’environ 116%. Le cours au kilo est passé de 48,9 F.CFA au premier trimestre 2021 à 197 F.CFA le kilo à la fin de l’année. Sur la tonne, une augmentation d’environ 300 dollars en moyenne a été enregistrée en 2022.
Notons que le Togo se situe dans le top 15 des producteurs mondiaux de phosphate. Le pays ambitionne transformer localement le minerais et dans cette optique, un ensemble de partenariat a été signé avec l’Office Chérifien des phosphates (OCP), le géant marocain des engrais phosphatés.
La Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA) devrait aussi abriter bientôt une usine de production d’engrais NPK portée par la société singapourienne d’intrants NutriSource.
En rappel, jusqu’au milieu des années 1990, le phosphate était considéré comme le poumon de l’économie togolais, premier produit d’exportation qui représentait environ 40% des recettes de l’État. Mais la production annuelle s’est complètement effondrée, passant de 5,4 millions de tonnes en 1997 à 800.000 tonnes en 2007, le secteur étant miné par la corruption et la mauvaise gestion. FIN
Chrystelle MENSAH
