Les artistes et acteurs « spécialistes » des chansons et films aux paroles et actes obscènes devront désormais se contenir pour ne pas tomber sous le coup de la loi.
Le ministre de la culture et du tourisme Kossi Lamadokou est monté au créneau pour rappeler à l’ordre les auteurs de ces actes qui « portent atteinte aux efforts du gouvernement en matière d’éducation aux bonnes mœurs ».
« Le ministre de la culture et du tourisme constate avec beaucoup d’amertume la prolifération des chansons et films aux paroles et actes obscènes. Ceci compromet les efforts du gouvernement à l’éducation aux bonnes mœurs, à la citoyenneté et au patriotisme. Afin de mettre fin à ces pratiques qui n’honorent ni la musique, ni le cinéma togolais, le ministre de la culture et du tourisme rappelle à l’attention de tous, la fonction sociale de l’art, celle de former, d’éduquer, de divertir et d’adoucir les mœurs », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Le ministère – en collaboration avec la Fédération Togolaise de Musique (FTM) et les professionnels du 7e art – entend appliquer des sanctions à ces artistes et acteurs qui portent atteinte aux « bonnes mœurs ».
« En collaboration avec la Fédération Togolaise de Musique (FTM) et les professionnels du cinéma, le ministre de la culture et du tourisme prévient que dorénavant, des sanctions allant du retrait de la carte du BUTODRA et de l’attestation d’artiste ou de cinéaste, à la radiation du registre national des artistes et au refus de soutien multiforme du ministère, seront appliquées aux auteurs desdits actes », souligne le document.
Allant plus loin, le ministre a rappelé les dispositions du code pénal, pour toute tentative d’insubordination des acteurs du monde culturel.
« En cas de récidive, le ministre se réserve le droit de faire appliquer, conformément à la réglementation en vigueur, l’article 394 du code pénal qui punit toute personne qui diffuse ou fait diffuser publiquement des incitations à des pratiques contraires aux bonnes mœurs par paroles, écrits ou tous autres moyens de communication. Il en sera de même pour les producteurs, les promoteurs, les managers ainsi que les diffuseurs de ces contenus », a précisé le ministre de la culture et du tourisme.
Il faut noter que dans certains pays africains, des mesures répressives ont été mises en place pour décourager les artistes aux chansons qui portent atteinte à la promotion des bonnes mœurs. FIN
Chrystelle MENSAH