L’École nationale d’administration (ENA) va bientôt déployer 54 élèves en fin de cycle de formation, option « Gestion des collectivités locales » dans 15 communes du Togo pour des stages, les maires et secrétaires généraux desdites communes sont sensibilisés ce mardi à Lomé lors d’un atelier préparatoire de leur déploiement.
La rencontre vise notamment à mettre l’accent sur les conditions d’accueil de ces élèves stagiaires dans les communes.
Aujourd’hui, l’ENA a pour mission essentielle d’assurer la formation initiale et le perfectionnement des cadres de la fonction publique, des collectivités territoriales et ceux des secteurs parapublic et privé.
Ces stages permettront à ces élèves de mettre en pratique leurs connaissances et d’acquérir une première expérience professionnelle.
Ils leur permettront aussi de formuler au terme de leur apprentissage, des suggestions et des observations destinées à améliorer et optimiser les processus existants au sein des administrations communales.
« L’ENA met un accent particulier sur l’organisation des stages de ses élèves, avec l’appui constant de la GIZ à travers ses différents Programmes Décentralisation et Gouvernance. Je reste convaincu qu’au regard de la qualité des participants, les objectifs de cet atelier seront pleinement atteints », a précisé Prof. Adama Kpodar (directeur de l’ENA) à l’ouverture des travaux.
Le déploiement de ces stagiaires qui va se dérouler en cinq phases, a reçu l’appui du projet « Bonne gouvernance et décentralisation au Togo » (ProDeG IV).
« Il y aura cinq étapes essentielles : la première consiste à sensibiliser les maires et les secrétaires généraux sur la méthodologie du stage. Il y aura une deuxième phase qui consistera à installer les stagiaires dans ces communes. Une troisième phase permettra de faire l’évaluation de ces stages au cours de laquelle nous allons voir avec les maires, les points forts et les points faibles, afin de prendre en même temps, leurs préoccupations en termes de compétence insuffisamment développée chez les étudiants pour améliorer dans les offres de formation », a expliqué Nayoudjoa Konlani (Directeur des Études et Stages du cycle 3/ENA).
« Ensuite, il y aura une sorte de bilan de stage à la quatrième phase pour faire en sorte que le stage puisse faire l’objet d’une évaluation complète avec l’ensemble des acteurs et ceci dans une logique d’approche par compétence que nous développons au niveau de l’ENA », a-t-il souligné.
Les mairies devant accueillir les stagiaires sont composées des 10 communes partenaires du PRODEG IV (Dankpen, Mô 2, Blitta 1, Est-Mono 1, Oti-Sud 1, Haho 1, Agou 1, Ave 2, Lac 1, Vo 2) et des communes chef-lieu des régions (Tonel, Kozah 1, Tchaoudjol, Ogou 1 et Zio 1).
Après cet atelier préparatoire au déploiement de ces élèves stagiaires, quatre autres phases sont prévues : appui à l’installation dans les différentes communes, mission de suivi d’installation et évaluation à mi-parcours du stage, mission d’évaluation des élèves en fin de stage et l’atelier de clôture du déploiement des élèves stagiaires.
« Ces élèves qui ont reçu des cours théoriques, vont se mettre dans le bain des fonctionnaires des collectivités territoriales. Désormais nous n’allons plus recevoir de stagiaires sans un guide, et cela est très important. Nous devons savoir quels sont les outils à mettre à la disposition des élèves pour être en adéquation avec leur formation et puis, nous allons, à partir de cette concertation, faire en sorte que les élèves se mettent en situation de travail dans les collectivités territoriales. Et lorsqu’ils seront affectés très prochainement dans une commune, ce sera seulement une continuité, ils ne vont plus balbutier », a précisé Baoubadi Pidabi (maire de la Commune de Kozah 1).
Rappelons que le ProDeG IV est un projet financé par la République Fédérale d’Allemagne et mis en œuvre par la GIZ. Il a pour objectif d’améliorer, dans le cadre du processus de décentralisation et de déconcentration, la bonne gouvernance locale et de renforcer l’effet de levier de l’amélioration de la gouvernance sur le développement communal.
Le projet intervient dans trois domaines : (i) l’appui à la planification du développement et des investissements locaux, à la gestion numérisée des finances locales et à la gestion des recettes communales, (ii) l’appui au développement économique local et au développement des territoires; et (iii) l’amélioration du cadre institutionnel et juridique de la décentralisation et de la déconcentration. FIN
Junior AUREL