Des représentants de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques (ARCEP-Togo), de la National Communication Authority (NCA) du Ghana et des opérateurs de téléphonies mobiles des deux pays (Togocom, Moov Africa Togo, MTN Ghana, Airtel , Tigo, Vodafone) se sont réunis ce mercredi à Lomé pour trois jours de travaux dans le cadre de la réunion de coordination et de partage des fréquences radioélectriques dans les zones frontalières entre les deux pays, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Les travaux de Lomé visent à mettre à jour, l’accord de coordination et de partage des fréquences radioélectriques pour les services de terre, signé le 01 juin 2019 entre le Ghana et le Togo.
Ces assises permettront également aux participants d’échanger autour de la question du « roaming accidentel », un phénomène récurrent au niveau des frontières entre les deux pays et qui impactent négativement les populations de ces zones.
« Ces réunions permettent de discuter des conditions techniques qui permettent de lutter contre la pénétration des signales notamment au niveau de la téléphonie mobile. Nous sommes censés protéger les licences que nous avons remis aux opérateurs et vérifier qu’elles sont utilisées comme il faut et vérifier la réception de signaux thermiques au Togo ainsi qu’au Ghana », a indiqué Martial Dhossa (directeur du spectre des radiofréquences à l’ARCEP).
« Une des conséquences de cette pénétration de signal, c’est le passage en roaming automatique des populations qui vivent aux bords des frontières. Sans qu’elles ne le veulent, il se peut qu’une personne vivant au Togo passe en roaming sur un réseau du Ghana et vice versa du côté du Ghana. Il est donc important que nous puissions discuter des conditions techniques à mettre en œuvre pour porter un frein au roaming accidentel. Pratiquement chaque année, il y a des améliorations mais nous recherchons toujours des voies et moyens pour mieux faire », a-t-il ajouté.
« Entre le Ghana et le Togo, nous avons un accord bilatéral vis-à-vis de nos opérateurs et cet accord nous permet de revoir les signaux et de revoir ensemble si nous sommes en conformité ou pas jusqu’aujourd’hui et aussi revoir ou amender cet accord. Je ne dirai pas que tout marche parfaitement bien, mais depuis 2019, nous avons déjà remarqué des améliorations qu’on peut toujours booster pour pouvoir avancer », a ajouté pour sa part Bernard Amissah-Ocran (deputy director NCA).
Il faut noter qu’après 2019, cette réunion de coordination s’est tenue entre le Togo et le Ghana en 2021 en mode virtuel, en raison de la crise sanitaire liée à la covid-19.
Rappelons que le Togo initie périodiquement des réunions annuelles ou bi-annuelles de coordination des fréquences avec ses voisins du Bénin, du Ghana et du Burkina-Faso. FIN
Chrystelle MENSAH