Le ministère de l’environnement et des ressources forestières en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) tient depuis mardi à Kara (environ 420 km au nord de Lomé), un atelier de partage d’expériences pour l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’action national (PAN) de la Côte d’ivoire et du Togo pour la réduction et si possible, l’élimination du mercure dans le secteur de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) de l’or.
En effet, le Togo et la Côte d’Ivoire ont bénéficié du soutien financier du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et de l’assistance technique du Programme des Nations Unies pour l’Environnement et du centre Africain pour la Santé Environnementale (CASE) pour mettre en œuvre le projet « Plan d’action national pour la réduction et si possible, l’élimination de l’utilisation du mercure dans le secteur de l’exploitation minière artisanale à petite échelle de l’or ».
L’objectif de ce projet est de contribuer à la mise en œuvre de la convention de Minamata en réduisant les risques liés à l’utilisation, à la gestion et à la libération de mercure dans le secteur de l’EMAPE d’or.
Le développement du Plan d’Action National contribuera principalement à protéger la santé humaine et l’environnement des risques posés par les émissions et rejets dans le milieu naturel du mercure issu de l’extraction et de la transformation artisanale et à petite échelle de l’or conformément aux dispositions de l’article 7 de la convention de Minamata.
La rencontre de Kara, est une opportunité pour le Togo et la Côte d’ivoire, de partager les acquis, leçons apprises et recommandations de la mise en œuvre de leur projet de PAN avec les pays de la sous-région ouest africaine.
Les deux pays vont également bénéficier des connaissances des pays voisins avec des contextes similaires qui ont déjà leur PAN à l’instar du Burkina-Faso, du Tchad, de la Guinée, du Sénégal et du Niger.
« La rencontre de Kara est un véritable cadre d’échange entre les pays qui ont déjà développé leur Plan d’Action pour la réduction ou l’élimination du mercure dans le secteur de l’orpaillage en conformité avec la convention de Minamata en vue non seulement de tirer les leçons de l’exercice de l’élaboration de ce PAN. Autrement dit : quelles ont été les difficultés rencontrées dans chacun de ces pays ? Quels ont été les points forts de chaque projet et de chaque document stratégique qui a été élaboré. Et comment est-ce que ces plans d’action élaborés ont été mis en œuvre au niveau de ces pays », a souligné Dominique Kpokro Bally (directeur de l’Agence d’exécution du projet).
« De façon plus concrète, il est question d’apprendre des pays qui nous ont devancés », a t- il précisé.
En ouvrant les travaux au nom de son ministre de tutelle, la directrice de l’environnement a fait un bref aperçu sur le niveau d’avancement dudit projet avant de laisser entendre que la rencontre de Kara « est une occasion pour les pays participants d’interagir sur des aspects clés du secteur identifiés comme pertinents, dans un cadre propice offrant des exemples concrets du quotidien des communautés impliquées dans le secteur de l’orpaillage, y compris les pratiques techniques et stratégies utilisées pour extraire et commercialiser l’or».
Elle a enfin remercié tous les partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Togo dans la mise en œuvre de la convention de Minamata. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA pour Savoir News.