L’État togolais a conclu mercredi dernier à Lomé, un « partenariat stratégique » avec la société minière britannique, Keras Resources PLC pour l’exploitation du manganèse de Nayega (Kpendjal-Ouest/Extrême-nord), a appris ce lundi l’Agence Savoir News de source officielle.
Cette société a déjà réalisé la phase d’exploration ainsi que les études de faisabilité de l’exploitation minière de manganèse.
Situé dans la région des Savanes, le gisement de Nayega héberge des ressources minérales de 13,97 millions de tonnes titrant 12,4% de manganèse et des réserves de minerai de 8,48 millions de tonnes titrant 14% de manganèse, pour une durée de vie estimée à plus d’une décennie. La production mensuelle initialement prévue était de 6.500 tonnes.
Face aux prévisions croissantes du marché du manganèse, et conformément à la vision du chef de l’État togolais Faure Gnassingbé exprimée dans l’axe 2 de la feuille de route gouvernementale 2025, celle d’accélérer l’exploration et l’exploitation des ressources minière, le gouvernement togolais a créé le 05 avril 2023 la Société Togolaise de Manganèse (STM).
Cette dernière est chargée de l’exploitation et de la valorisation du manganèse sur l’étendue du territoire dans l’optique d’en faire une ressource nationale stratégique.
Dans le cadre de ce partenariat, l’État a acquis pour un cout total de près de 1,7 millions de USD, la propriété intellectuelle de toutes les données et actifs indispensables à la mise en opération effective de l’exploitation minière.
De plus, Keras mettra au profit de l’État, son expertise technique pour la mise en opération et l’exploitation de la mine, et fournira des services de courtage pour la vente du minerai.
Cette coopération permettra à la STM de bénéficier de l’expérience et des connaissances techniques de Keras, spécialiste du domaine minier, afin d’assurer le succès du projet.
« Je suis convaincue que ce partenariat stratégique avec Keras, pour l’exploitation du manganèse de Nayega, portera ses fruits très rapidement », a déclaré Mila Aziablé (ministre déléguée, chargée de l’énergie et des mines) à l’issue de la signature des documents.
Par ce partenariat stratégique, l’État togolais a pu acquérir à un prix concurrentiel des données qui auraient normalement nécessité un investissement plus important et plusieurs années d’études préliminaires.
Cette structuration innovante permet aussi à l’État d’être en contrôle de l’exploitation de son gisement, ce qui se traduira par des retombées plus importantes pour la population togolaise et l’économie nationale. FIN
Savoir News