« Toutes les entreprises sont membres de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI-Togo) à partir du moment où elles sont immatriculées », a souvent martelé Mme Nathalie Manzinèwè Bitho, présidente de cet établissement public.
Selon le nouveau code de la presse au Togo, tout média doit être porté par une « société presse ». Et l’article 49 dudit code, stipule : « les sociétés de presse sont créées par des personnes physiques ou morales, publiques ou privées, obligatoirement sous forme de sociétés, conformément aux dispositions prévues par l’Acte uniforme de l’Organisation pour l’harmonisation de droit des affaires en Afrique (OHADA) et régissant les sociétés commerciales et les groupements d’intérêt économique ».
En termes clairs, les propriétaires de tous les médias reconnus par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) se sont conformés aux nouvelles dispositions. Donc, les portes de la CCI-Togo leur sont normalement grandement ouvertes. La branche togolaise de l’Union internationale de la Presse Francophone (UPF-Togo) a bien vu, en initiant cette conférence-débat, rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale de la liberté de presse (célébrée le 3 mai dernier).
Baptisée « Brunch de la Presse », la rencontre tenue dans un grand hôtel de la capitale togolaise était centrée sur le thème : « Médias au Togo en 2023: Nécessité d’adhésion à la CCI-Togo. Rôle de la fiscalité dans le développement du pays ».
Plusieurs personnalités invitées, ont entretenu les professionnels des médias : Akodah Ayewouadan (ministre de la communication et des médias et porte-parole des médias), Mme Nathalie Manzinèwè Bitho (présidente de la CCI-Togo), Claude Eglo (Conseil technique du Commissaire Général de l’Office togolais des recettes /OTR), Thierry Awesso (Pdg de Nioto) et Jonas Daou (Président de l’Association des Grandes Entreprises du Togo/AGET).
Mathias Ayena (Rapporteur/HAAC), Pierre-Yves Kervennal (deuxième conseiller/Ambassade de France), ainsi que des responsables d’organisations de la presse, étaient également présents.
Trois temps forts ont marqué cette conférence : la présentation des nouveaux textes qui régissent la CCI-Togo (faite par la présidente), les interventions du Pdg de Nioto et du conseil technique du Commissaire Général de l’OTR et le panel agrémenté de questions-réponses.
A en croire Mme Bitho, les réformes introduites visent à doter la CC1-Togo « d’organes forts » capables de tirer le secteur privé vers la croissance et de disposer d’une chambre consulaire inclusive et dynamique pour mieux défendre tes Intérêts du secteur privé, moteur de la croissance et du développement socio-économique du Togo.
Elles visent également à permettre aux élus consulaires de mieux collaborer pour mener des actions en synergie et de prendre en compte les objectifs de la feuille de route Togo 2025.
Le présidente de la CCI-Togo a surtout mis l’accent sur les avantages qu’offre l’établissement public aux adhérents.
Avant les réformes, la chambre de commerce n’avait que 1.100 adhérents au plan national, alors que le pays comptait plus de 123.000 entreprises. La présidente de la chambre a été fortement appuyée dans son exposé par les autres membres du panel.
Thierry Awesso, Pdg de Nioto et également vice-président du Conseil National du Patronat (CNP) a profité de l’occasion pour inviter les médias ou organisations de presse à adhérer au CNP : « l’entrée de la presse au sein du CNP serait un plus considérable ».
« L’initiative est originale et permet de diversifier les modes de rencontre et d’échange. Cela témoigne du dynamisme du secteur des médias dans un pays et d’une approche nouvelle qui nous permet d’avancer », a salué le ministre de la communication.
« Il y a une nécessité d’adhésion à la CCI-Togo, parce que notre plus grand challenge aujourd’hui, c’est la viabilité du secteur des médias. De cette viabilité, découlera sans doute la postérité des acteurs du secteur. Adhérer à la CCI-Togo, est une vraie opportunité parce que la presse togolaise donne l’habitude d’un secteur un peu cloisonné », a souligné M.Ayewouadan.
La CCI-Togo est considérée aujourd’hui comme un véritable interface entre le monde des affaires et les pouvoirs publics. Elle a une mission consultative et représentative. Elle assure également des missions de conseil, d’appui, d’information, de formation et de gestion de services industriels et commerciaux.
Sur le plan international, elle est un organe de promotion et de coopération entre les entreprises togolaises et le reste du monde.
« Les échanges étaient très riches. Ceux qui s’y connaissent dans le monde des entreprises sont venus et nous ont prodigué d’utiles conseils. Chacun saura tirer ce qu’il faut pour que, dans les années à venir, la presse togolaise parvienne à mieux se structurer, malgré la conjoncture économique actuelle », a confié Loïc Lawson (Président de l’UPF-Togo).
Rappelons que l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF) – créée en 1950 – est la plus ancienne association francophone de journalistes reconnue par les organisations internationales (ONU, UNESCO, ACCT, OIF …).
Elle regroupe plus de 3000 journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle, répartis dans 110 pays ou régions du monde. FIN
Edem Etonam EKUE