« Le rôle de plaidoyer des médias est capital pour maintenir la biodiversité sur l’agenda politique », a déclaré mercredi Mme Cécile Martin Phipps (directrice de l’Institut de la francophonie pour le développement durable, IFDD) lors d’un webinaire organisé par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN).
« Maintenir la biodiversité sur l’agenda politique et veiller à ce que des gouvernements, les entreprises et les autres acteurs respectent leurs engagements en matière de biodiversité. Nous pouvons compter sur vous », a-t-elle ajouté.
Ce webinaire intervient quelques jours avant la célébration de la journée mondiale de la biodiversité dont le thème 2023 est « Ensemble pour la conservation de la vie sauvage ».
La vie sauvage est partie intégrante de la biodiversité, menacée face aux actions anthropiques : dépendance aux combustibles fossiles, la production et la consommation non durables, etc.
Afin d’inverser la destruction de l’environnement et la perte catastrophique de biodiversité, les décideurs ont adopté le cadre mondial de la biodiversité en décembre 2022, lors de la Cop15 au Canada.
Pour Mme Phipps, c’est un cadre ambitieux dont l’appropriation par les acteurs socioprofessionnels est un défi qui nécessite l’intervention des médias.
– Rôle des médias –
Selon la directrice de l’IFDD, informer sur la protection de la biodiversité est un rôle essentiel des professionnels des médias. Les médias ont par exemple, « le pouvoir d’éduquer le public », a-t-elle dit.
Elle a cité pêle-mêle, les points sur lesquels l’intervention des médias est fortement attendue : éduquer le public sur l’importance de la biodiversité, la préservation des écosystèmes. Elle a indiqué que les médias peuvent mettre en exergue les conséquences liées à la perte de la biodiversité, au changement climatique, à la pollution ; démontrer pourquoi la préservation et la restauration de la biodiversité sont primordiales.
« Vous avez aussi la capacité de fournir des informations en temps réel sur les problèmes auxquels fait face la biodiversité et aussi, mettre en exergue les efforts de conservation, signaler les menaces émergentes ».
– Créer une dynamique favorable autour de la protection de la biodiversité –
« Vous pouvez amplifier aussi et valoriser les initiatives positives et inspirer d’autres à agir et ainsi créer une dynamique favorable autour de la protection de la biodiversité et ça, c’est très important », a-t-elle souligné.
Notons que la mise en œuvre du cadre mondial de Montréal requiert aujourd’hui, une mobilisation très importante, tant en termes de ressources, qu’en termes d’actions concrètes sur le terrain. Et le rôle des médias est capital pour l’appropriation du document ; défi majeur dans la mise en œuvre du cadre.
Pour jouer pleinement leur « rôle de mobilisation citoyenne », les professionnels doivent non seulement s’informer, mais aussi se former. Et Mme Phipps a rassuré les membres du REMAPSEN : « Nous vous enverrons toutes les informations afin que vous puissiez jouer pleinement votre rôle de mobilisation citoyenne et nous serons à vos côtés ». FIN
Ambroisine MEMEDE