La biodiversité était mercredi, au cœur du 4ème webinaire du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN).
A quelques jours de la Journée mondiale de la biodiversité, il était question pour les membres du réseau, de mieux cerner les enjeux et surtout leur rôle quant à la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité. Le document a été adopté en décembre dernier, lors de la Cop15 au Canada.
Face aux membres du REMAPSEN, les experts de l’Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD) ont largement abordé les défis liés à la mise en œuvre dudit cadre, ainsi que le rôle des médias. La rencontre a été présidée par Bamba Youssouf (président du comité exécutif du REMAPSEN).
Étaient invités, Mme Cécile Martin Phipps (Directrice de l’IFDD), Basile Van Havre (Co-président du groupe de travail sur l’adoption du Cadre mondial de la biodiversité) et Issa Bado (Spécialiste de programme à l’IFDD).
Plus d’une cinquantaine de journalistes étaient en ligne. La modération a été assurée par Line Batongue (Vice-présidente du Remapsen, chargée de la promotion de l’environnement).
La biodiversité, ensemble de tous les êtres vivants sur notre planète, décline à un rythme alarmant ces dernières années. Les activités humaines, telles que les changements d’utilisation des terres, la pollution et le changement climatique en sont la principale cause.
Selon Mme Cécile Martin Phipps, c’est grâce à la vigilance constante et aux alertes des médias que la communauté internationale a dû prendre conscience de la perte alarmante de la biodiversité. Ils ont répondu à l’appel en adoptant en décembre 2022, un cadre vraiment ambitieux à Montréal.
Pour Issa Bado, cet accord visant à inciter à l’action, comporte des cibles et des indicateurs chiffrés, pour freiner et inverser la perte croissante de la biodiversité, afin de contribuer à la « vision à 2050 de vivre en harmonie avec la nature ». Il comprend notamment 4 grands objectifs à long-terme à l’horizon 2050; 23 cibles axées sur l’action à l’horizon 2030; des mécanismes de planification, de suivi, de révision, de rapportage; et des indicateurs à utiliser dans les rapports périodiques nationaux.
« Le document répond d’une manière équilibrée à toutes les causes de perte de la biodiversité, combine tous les éléments nécessaires au changement, et s’il est mis en place dans son entièreté, cela représentera des changements sans précédents », a pour sa part expliqué M. Basile Van Havre aux membres du réseau.
Précisons que le grand défi lié à la mise en œuvre de ce document est son appropriation, volet sur lequel l’IFDD invite les médias à informer et sensibiliser le public notamment sur l’importance et la protection de la biodiversité.
Rappelons que la biodiversité assure notre qualité de vie en nous rendant bien des services. Elle est célébrée le 22 mai de chaque année. L’édition 2023 est placée sous le thème « Ensemble pour la conservation de la vie sauvage ». FIN
Ambroisine MEMEDE