Une soixantaine de personnes ont démarré ce mardi à Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé), une rencontre de trois jours pour une gestion concertée et efficiente des espaces transfrontaliers entre quatre pays frontaliers (Togo, Burkina-Faso, Ghana et Bénin), afin de réduire les risques d’extension de la crise au Sahel.
Les travaux ont été ouverts par le ministre de la sécurité du Togo, en présence du représentant-résident adjoint de l’USAID/OTI et des autorités administratives, religieuses et traditionnelles venues du Bénin, du Burkina-Faso, du Ghana et du Togo ainsi que des représentants d’ONG nationales et internationales.
C’est le gouvernement américain qui a apporté son appui à la Préfecture de Tône pour la tenue de cette première rencontre du cadre de coopération transfrontalière de l’année 2023 entre la région des Savanes du Togo, les régions de l’Est et du Centre-Est du Burkina-Faso, la Upper East région du Ghana et les départements de l’Atacora et de l’Alibori du Bénin.
L’activité est cofinancée par le peuple américain à travers le Programme Régional d’Appui aux Pays Côtiers (PRAPC) et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Le PRAPC est un programme lancé au Togo, au Bénin et au Ghana par l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID). Il a pour objectif principal de renforcer la cohésion sociale et promouvoir la paix. Présent au Togo depuis juin 2021, le PRAPC travaille avec la société civile, les associations de jeunes et de femmes, mais aussi les leaders communautaires et les autorités gouvernementales pour apporter un soutien financier et technique à leurs actions et initiatives à fort impact.
« Aujourd’hui, le constat est amer, car la situation sécuritaire dans la zone concernée n’est pas de nature à rassurer », a souligné le général Damehame Yark (ministre de la sécurité).
Ce dernier a salué le comité d’organisation et les partenaires financiers pour la tenue de cette rencontre qui va permettre d’accentuer et renforcer l’engagement de tous les acteurs dans la lutte contre les attaques terroristes.
Cette rencontre transfrontalière qui met ensemble les autorités et les acteurs de la société civile des différents pays, contribue à partager les expériences en matière de prévention et de crise sécuritaire et à rechercher des solutions concertées pour renforcer la résilience communautaire face aux facteurs de vulnérabilité.
Rappelons qu’outre les pays du Sahel, d’autres pays côtiers voisins sont fortement touchés par des actes terroristes. Le nord du Togo fait face à des incursions des groupes terroristes, présents du côté du Burkina-Faso.
Une « quarantaine » de militaires togolais et une « centaine » de civils ont été tués depuis novembre 2021, selon le bilan dressé le 27 avril dernier par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé. FIN
De Dapaong, Jean LAMBONI/Rédaction