Une trentaine de représentants des ministères des affaires sociales et autres acteurs impliqués dans la sécurité alimentaire au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) sont en enclave à Lomé, afin de cerner tous les contours des inondations survenues dans la sous-région en 2022.
Il s’agit d’un atelier conjoint de consultation régionale pouvant permettre aux participants d’analyser et valider les données post-récupération et le rapport d’évaluation des besoins humanitaires relatifs aux inondations et aux crises alimentaires et nutritionnelles dans les États membres de la Cédéao.
Les travaux qui vont durer cinq jours, ont été ouverts par le ministre de la sécurité, le général Damehame Yark, en présence de la directrice des affaires humanitaires et sociales de la commission de la Cédéao et du Représentant résident de la Cédéao au Togo.
En 2022, des millions de personnes sont touchées par les inondations en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Selon le Programme alimentaire mondiale (PAM), ces inondations risquent d’aggraver une situation de faim déjà préoccupante pour des millions de personnes.
La sous-région ouest africaine a connu des pluies dévastatrices qui ont plongé des familles vulnérables dans une crise profonde, avec des dégâts considérables sur les vies humaines, les biens, les terres agricoles et les bétails, provoquant des déplacements des populations.
« Les inondations de 2022 ont exacerbé les difficultés rencontrées par de nombreuses communautés touchées, qui étaient déjà aux prises avec l’insécurité, des niveaux non négligeables d’insécurité alimentaire, ainsi que les effets du changement climatique. Cette situation a créé des dommages environnementaux, humains et matériels qui mettent en mal, les efforts de développement de nos différents États », a souligné le ministre de la sécurité.
« Au Togo, le bilan des évaluations suite aux pluies diluviennes a fait état de 5 décès et 17 blessés, 24.889 sinistrés, soit 6.717 ménages et plus de 2.098 des terres et champs de cultures dévastés. Ces victimes ont bénéficié de l’assistance humanitaire du gouvernement, avec l’appui des partenaires techniques et financiers notamment du PAM », a précisé le général Yark Damehame.
Cette rencontre de Lomé, a-t-il poursuivi, « consiste à identifier les priorités dans l’écart entre les secours d’urgence et leur relèvement durable, après les inondations dans les États membres de la Cédéao ».
« Vous aurez à examiner et analyser le contenu des rapports d’évaluation des situations d’urgence de vos pays respectifs en vue d’atteindre les principaux objectifs ci-après : identifier les priorités dans l’écart entre les secours d’urgence et le relèvement durable, après les inondations de 2022 dans les États, déterminer le rôle catalyseur que la Cédéao peut jouer pour soutenir les États membres dans le renforcement de la résilience des communautés aux inondations dans le cadre d’une approche intégrée et multisectorielle », a lancé le ministre aux participants.
Une étude du World Weather Attribution (WWA), révèle que les inondations dévastatrices en Afrique de l’Ouest ont été aggravées par le changement climatique. Et ces violentes inondations ont ravagé les terres agricoles, risquant d’aggraver la crise alimentaire déjà présente dans plusieurs pays de la sous-région.
« La commission de la Cédéao a constaté que les États membres font des efforts énormes et les partenaires font également autant pour soutenir les victimes des crises humanitaires. Mon souhait, c’est qu’à la fin de cette rencontre, nous soyons en mesure de définir des priorités au niveau local pour mettre à disposition, les ressources nécessaires pour soutenir les quinze États membres de la Cédéao », Sintiki Ugbe (Directrice des affaires humanitaires et sociales de la commission de la Cédéao). FIN
Junior AUREL