Kpatcha Gnassingbé, ancien ministre de la défense et demi-frère du chef de l’État togolais est bel est bien évacué au Gabon pour des « raisons sanitaires », a affirmé à l’Agence Savoir News Me Zeus Ajavon, l’un de ses avocats.
Arrêté le 15 avril 2009 à Lomé dans une affaire de coup d’État déjoué, Kpatcha Gnassingbé avait été condamné à 20 ans de prison ferme pour « complot contre la sûreté de l’État ».
L’intéressé était hospitalisé depuis le 17 juin 2021 au pavillon militaire de Centre hospitalier universitaire (CHU) Sylvanus-Olympio de Lomé, en raison de son état de santé. Mais depuis quelques jours, des informations abondamment relayées par plusieurs médias nationaux et internationaux font état de son évacuation au Gabon. Mais dans les deux pays (Togo/Gabon), aucune source officielle ne s’est encore prononcée.
« Kpatcha Gnassingbé a été évacué depuis le 23 mars au Gabon pour des raisons sanitaires. Il suit actuellement des soins dans un hôpital », a précisé Me Zeus Ajavon.
« Je ne suis pas directement en contact avec lui (Kpatcha), mais je suis en contact avec ses proches », a-t-il souligné, ajoutant que son client est toujours considéré comme un « prisonnier ».
« Car, il n’a pas bénéficié d’une liberté conditionnelle ou d’une grâce présidentielle, a relevé Me Zeus Ajavon.
Rappelons que 33 personnes dont des militaires impliquées dans ce dossier de coup manqué, ont été condamnées le 15 septembre 2011 par la chambre judiciaire de la Cour suprême à des peines allant de 12 mois à 20 ans de détention.
Quatre personnes avaient écopé de 20 ans de réclusion : Kpatcha Gnassingbé, le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d’état-major des forces armées togolaises et ex-ministre de la Défense (décédé), le Commandant Abi Atti et un homme d’affaires togo-libanais, Bassam El Nadjar. Ce dernier était le seul absent au procès.
Actuellement, deux officiers sont toujours détenus et leurs avocats demandent également leur évacuation. FIN
Junior AUREL