L’éradication totale de la tuberculose est à « portée de main », a affirmé la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, appelant à une « action concertée de tous les acteurs (communautés et entreprises jusqu’aux gouvernements, en passant par la société civile et autres) ».
« Nous devons travailler ensemble à l’élaboration d’approches novatrices pour atteindre les populations vulnérables et faire en sorte que ces populations puissent accéder à des soins et à une prise en charge de qualité de la tuberculose », a martelé Dr Matshidiso Rebecca Moeti dans un message à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose.
Le monde entier célèbre le 24 mars de chaque année, la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, une occasion pour l’OMS, de susciter une prise de conscience du grand public aux conséquences sanitaires, sociales et économiques dévastatrices de cette « maladie évitable ».
La célébration de cette année est placée sous le thème: « OUI ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose », qui souligne la nécessité de garantir un accès équitable à la prévention et aux soins.
Selon la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, « il possible de mettre fin à la tuberculose en baissant le nombre de décès et de cas de tuberculose et en éliminant les charges économiques et sociales imputables à cette maladie ».
Des « progrès considérables«
Dr Moeti a relevé des « progrès considérables » enregistrés au cours de la dernière décennie, notamment dans les sous-régions d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe: « Les pays à forte charge de morbidité ont dépassé ou atteint l’objectif de réduction de 20 % du nombre de nouveaux cas de tuberculose ».
Selon l’OMS, sept pays dont le Togo et la Zambie ont réduit de 35 % le nombre de décès depuis 2015. Cependant, dans toute la Région, les défis sont importants en matière de prévention et de lutte contre la tuberculose.
« Je me réjouis néanmoins de savoir que nos États Membres renforcent l’adoption des nouveaux outils et orientations recommandés par l’OMS, ce qui se traduit non seulement par un accès précoce à la prévention et aux soins de la tuberculose, mais aussi par de meilleurs résultats. Dans la Région africaine, le recours aux tests de diagnostic rapide est passé de 34 % en 2020 à 43 % en 2021, ce qui ne manquera pas d’améliorer la capacité des pays à détecter et à diagnostiquer les nouveaux cas de la maladie », a salué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Elle a souligné l’importance de repérer et de diagnostiquer les cas de tuberculose, afin que les patients puissent être traités et que leurs contacts se voient proposer des médicaments préventifs.
Dr Moeti a cité en exemple, le Nigeria, le pays le plus peuplé de l’Afrique qui a « réussi à augmenter de manière conséquente le nombre de cas de tuberculose détectés au niveau national de 50 % en 2021 en se servant d’approches novatrices telles que la généralisation des protocoles de traitement soumis à une observation quotidienne, l’emploi de technologies numériques, la recherche active de cas au niveau communautaire et le recours à des initiatives qui associent le secteur public et le secteur privé ».
Notons que la tuberculose est une maladie chronique non immunisante qui sévit en mode endémique dans plusieurs pays.
La tuberculose est une infection mycobactérienne chronique et évolutive, souvent avec une période de latence asymptomatique après l’infection initiale. cette maladie touche le plus souvent les poumons. Les symptômes comprennent une toux productive, de la fièvre, une perte de poids et une sensation de malaise. FIN
Ambroisine MEMEDE