Des formateurs endogènes notamment des agriculteurs de la commune Kloto 3, ont bouclé jeudi sur le site de production agroécologique du Centre d’Action pour le Développement Rural (CADR) à Kouma-Tokpli (environ 145 Km au nord-ouest de Lomé), quatre jours de formation sur sur la fabrication et l’utilisation des biofertilisants et des bio protecteurs.
Ces formateurs endogènes – capables de dupliquer les acquis de la formation dans leur zone de provenance – sont issus des villages à forte proportion de producteurs agricoles, de jeunes entrepreneurs et des paysans relais, d’agents d’entretien du site de CADR et leurs responsables.
Cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du Projet de Renforcement et d’Appui au Développement Socio-économique dans la commune de Kloto 3 (ProRADSEC Kloto3, phase II).
Elle est initiée par le Centre d’Action pour le Développement Rural (CADR) avec l’appui technique et financier de Action Solidarité Tiers Monde (ASTM) au Luxembourg.
Objectif visé : former les participants sur la fabrication des intrants organiques à partir des produits disponibles localement en vue d’une substitution aux intrants chimiques de synthèse responsables de plusieurs maux pendant son utilisation pour le producteur mais également dans la consommation des cultures traitées pour le consommateur.
Les nouvelles découvertes sur les biofertilisants et les bio-protecteurs ont été partagées avec les participants. Ces derniers ont reçu une bonne dose de notions sur le processus de fabrication des biofertilisants et bioprotecteurs et sur l’utilisation optimale des produits fabriqués en situation réelle de production dans le périmètre maraîcher de CADR.
Plusieurs modules ont été développés : fabrication des Biofertilisants Bokashi, Super Magro Solide, Super Magro Liquide, Phosphites, Production des Semences de microorganismes Natives (SMN), Bactéries Acido-Lactiques (BAL), Enrobage des Semences ; Biochar et des Bio Protecteurs comme Bouillon de Chaux soufrée, Bouillon de cendre, Apichi.
Ils ont échangé aussi sur la protection de l’environnement, comment lutter contre les changements climatiques, comment réduire la déforestation et l’impact humain anthropique sur la forêt ainsi que sur la dégradation des terres.
Selon Sossou Jean Charles (consultant), cette formation vise notamment à outiller les participants et à faciliter l’accès à la technologie de ces bio intrants comme les biofertilisants et les bio protecteurs pour qu’eux-mêmes s’approprient ces technologies pour une production dans leur plantation.
De son côté, Alexandre Essowè Pitassa (chef division environnement à CADR) a rappelé que cette formation fait suite à un diagnostic que le CADR a effectué sur le terrain.
« Avec l’appui de CADR, sur le terrain, ils savent que les produits chimiques de synthèse ont des impacts négatifs sur la santé de l’homme et sur la production agricole. Mais quelles sont les alternatives proposées ? C’est ce qui a motivé l’organisation de cette formation », a-t-il précisé.
La formation, a-t-il expliqué, vise à permettre aux participants de maîtriser la fabrication et l’utilisation des intrants naturels dans la production agricole, afin de préserver la santé humaine et en même de proposer des produits sains aux consommateurs. FIN
Savoir News/Kpalimé