Mme Awa Nana-Daboya (médiateur de la République) a reçu la déclaration des biens et avoirs de Kimelabalou Aba, président de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), ouvrant ainsi le bal de cette vaste opération.
Mme Nana-Daboya était assistée d’un greffier et d’un assesseur. Un huissier était également présent. C’est d’ailleurs ce dernier, qui a scellé l’enveloppe à la fin de la procédure.
« Tout s’est bien passé. Dans un premier temps, j’ai reçu un formulaire de déclaration que j’ai rempli, en renseignant tous les biens et avoirs que je possède. C’est une obligation fondamentale en matière de bonne gouvernance et de la transparence », a déclaré le président du Haplucia.
« Je me réjouis d’être parmi les premiers à observer cette obligation de déclaration des biens et avoirs. C’est moi-même qui ai mis dans une enveloppe, le formulaire que j’ai rempli et en ma présence, l’huissier de justice scellé l’enveloppe. Je suis rassuré par rapport au respect de la procédure », a-t-il ajouté.
D’autres personnalités vont également faire leurs déclarations de biens et avoirs jeudi.
Selon l’article 145 de la constitution togolaise, » Le Président de la République, le Premier ministre, les membres du Gouvernement, le Président et les membres du bureau de l’Assemblée nationale et du Sénat, les présidents et les membres des bureaux de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, du Conseil économique et social, de la Commission nationale des droits de l’Homme, les membres du Conseil supérieur de la magistrature, les magistrats des cours et tribunaux, les directeurs des administrations centrales, les directeurs et comptables des établissements et des entreprises publics, doivent faire, devant le Médiateur de la République, une déclaration de leurs biens et avoirs, au début et à la fin de leur mandat ou de leur fonction ».
Une loi organique adoptée en janvier 2020 et modifiée en juillet 2021 détermine les conditions de mise en œuvre de la présente disposition ainsi que les autres personnes et autorités assujetties.
Et cette loi précise qu’ »en aucun cas, le contenu de la déclaration de patrimoine ne peut faire l’objet de publication par des tiers sans autorisation expresse du déclarant. Seul le déclarant peut décider de publier tout ou partie de sa déclaration ». Une disposition qui suscite assez de remous au sein de la population. Pour certains, les déclarations des biens et avoirs, doivent être rendues publiques.
« Des déclarations de biens sous plis fermés, c’est assez inédit. La déclaration doit être rendue publique comme cela se fait ailleurs », a critiqué David Dosseh, porte-parole du Front Citoyen Togo Debout (FCTD), un regroupement d’organisations de la société civile togolaise. FIN
Junior AUREL