Le Togo prend part activement depuis samedi à Doha (Qatar), aux travaux de la cinquième Conférence sur les pays les moins avancés (PMA), événement, placé sous l’égide des Nations Unies.
La délégation togolaise est conduite par le Premier ministre Mme Victoire Tomégah-Dogbé. Les dirigeants et représentants des 46 pays les plus pauvres du monde (33 pays d’Afrique, 12 pays d’Asie-Pacifique et d’Haïti) prennent part à cette conférence qui prendra fin jeudi.
Ces assises permettront aux participants d’élaborer des plans et des partenariats afin de concrétiser les promesses et ambitions du Programme d’action de Doha adopté l’an dernier pour la prochaine décennie.
Les travaux devront également permettre de mobiliser un soutien international supplémentaire en faveur des PMA, et de surmonter les défis structurels, d’éradiquer la pauvreté et d’atteindre les objectifs de développement fixés au niveau international.
«Mon pays, le Togo se réjouit de la tenue de cette conférence car, elle arrive à un moment charnière pour nos pays qui sont confrontés à de multiples crises : crise sanitaire, économique, climatique et sécuritaire. Ces crises qui déstabilisent nos pays», a souligné le Premier ministre.
«Je voudrais vous inviter à vous mobiliser pour mener des actions encore plus fortes pour accélérer l’impact de nos résultats. Et c’est ce que notre pays, le Togo a compris. À travers notre feuille de route gouvernementale 2020-2025 qui se focalise surtout sur l’inclusion sous toutes ses dimensions avec comme projet phare l’identification biométrique, le registre des personnes et des ménages, et l’assurance maladie », a précisé Mme Tomégah-Dogbé.
Les 46 pays les plus pauvres du monde réclament une révision complète du modèle économique mondial hérité des accords de Bretton Woods en 1944, créateurs notamment du Fonds monétaire international (FMI). La catégorie de PMA était censée permettre à ses membres de bénéficier de privilèges en termes de commerce et d’aide et de financements divers.
Mais les 24 pays ainsi désignés en 1971 ont depuis doublé en nombre. Ils sont aujourd’hui les premières victimes du réchauffement climatique, sont accablés par l’inflation des produits alimentaires et énergétiques consécutive à la guerre en Ukraine et croulent sous des dettes dont ils peinent à payer ne serait-ce que les intérêts. Pour nombre de chefs d’États et de gouvernements présents au Qatar sous l’égide des Nations unies, le système qui régit l’aide du nord vers le sud est responsable de leur enfermement dans la pauvreté. FIN
Edem Etonam EKUE