Les travaux du One Forest Summit ont été officiellement ouverts ce mercredi dans la capitale gabonaise par Mme Chrysoula Zacharopoulou (Secrétaire chargée au développement de la France) et Lee White (ministre des Eaux et forêts du Gabon).
Co organisée par les deux nations, cette rencontre de deux jours a pour objectif de donner aux grands pays forestiers, des solutions très concrètes pour leur permettre de tirer des bénéfices économiques de politiques plus protectrices des forêts. Le second objectif de ce Sommet est de renforcer la coopération scientifique entre les trois grands bassins tropicaux du monde, notamment pour accroître l’expertise internationale sur les services rendus par les forêts. Et il s’agira aussi, de valoriser l’apport des forêts africaines, largement méconnu du grand public, quelques mois avant le sommet sur l’Amazonie qui devrait être organisé par le Brésil et la Colombie.
Il s’agit donc d’une opportunité pour faire progresser et renouveler l’ambition collective concernant la préservation et la gestion durable des forêts, qui sont essentielles pour relever les défis mondiaux interdépendants, au premier plan desquels le changement climatique et la perte de biodiversité. L’occasion de promouvoir la solidarité entre les trois grands bassins forestiers à l’échelle mondiale : la forêt amazonienne, le bassin du Congo et les forêts tropicales d’Asie du Sud Est.
Selon Mme Zacharopoulou, les appels ne suffisent pas, il faut joindre l’acte à la parole. Il s’agit d’un sommet d’actions, de solutions.
« Il y a urgence à protéger nos terres, notre biodiversité et promouvoir le développement durable. Nous voulons mettre en œuvre des engagements, pour mettre fin à la dégradation des terres. Nous sommes ici pour la restauration des écosystèmes dégradées ».
Pour le ministre gabonais des Eaux et forêts, perdre la forêt du bassin du Congo, c’est perdre le combat contre le changement climatique : « C’est une menace pour des décennies car les forêts de l’Afrique équatoriale sont au service de la planète ».
Pourquoi un Sommet sur les forêts ?
Cette rencontre avait été annoncée par les deux chefs d’Etat lors de la COP27 en novembre 2022 à Charm el-Cheikh comme un moment clé pour avancer sur la promotion de la solidarité entre les trois grands bassins forestiers à l’échelle mondiale : la forêt amazonienne, le bassin du Congo et les forêts tropicales d’Asie du Sud Est. La protection de ces trois bassins forestiers constitue un enjeu mondial selon les organisateurs. En effet, ces espaces ont un rôle clé pour prévenir l’apparition de nouvelles épidémies car, ils abritent des trésors de biodiversité et constituent des zones tampons entre les sociétés humaines et les cycles microbiens des espaces sauvages. Par ailleurs, ces bassins séquestrent des millions de tonnes de CO2, jouant ainsi un rôle critique dans la régulation du climat.
Pourquoi un Sommet au Gabon ?
Notons que le choix du Gabon repose sur le fait que ce pays est en première ligne dans la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité très tôt hissées au rang de priorités au niveau national. Cette nation dont 88% du territoire est recouverte par la forêt équatoriale, a adopté un modèle économique alliant développement industriel et gestion durable de ses ressources naturelles, comme le montre l’exploitation du bois dont le Gabon est l’un des principaux producteurs mondiaux.
Rappelons qu’outre des représentants des Etats de tous les continents et des organisations internationales, One Planet Summit accueille une pluralité d’acteurs et permettra de mobiliser les ressources du secteur privé pour la transition écologique, et faire évoluer les pratiques à tous les niveaux.
Selon les organisateurs, One Forest Summit de Libreville sera un sommet pour la mise en application à grande échelle de certaines décisions vitales pour l’avenir de notre planète. FIN