Près de 400 millions de tonnes de plastiques sont produites chaque année et les estimations tablent sur une production dépassant les 600 millions de tonnes en 2030, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Seuls 9% de cette production a été recyclée et 12% incinérée. Le reste de cette production (soit 79%) se retrouve dans des décharges, des canalisations, sont déversées en pleine nature ou viennent polluer les mers et les océans, etc.
La plupart de ces déchets sont des emballages (1/3 de la production du plastique) et des produits à usage unique (bouteilles en plastique, sacs plastiques, pailles, gobelets en plastique…).
Notons que la Journée mondiale de l’environnement mettra cette année, la lumière sur les solutions à la pollution plastique. Cette édition qui marque le cinquantenaire de la JME sera abritée par la Côte d’Ivoire en partenariat avec les Pays-Bas.
« Le fléau de la pollution plastique est une menace visible qui a des effets négatifs importants sur chaque communauté dans le monde. », a déclaré Jean-Luc Assi (ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable ». Il a invité tous les secteurs à se réunir pour trouver et défendre des solutions en faveur de l’environnement.
La décision peine à être appliquée au Togo
Précisons que la Côte d’Ivoire a interdit l’utilisation des sacs en plastique depuis 2014, soutenant ainsi le passage à des emballages réutilisables. La plus grande ville du pays, Abidjan, est également devenue un pôle pour les start-ups qui cherchent à vaincre la pollution plastique.
Au Togo, c’est depuis 2012 que le gouvernement a décrété la fin de l’utilisation des sacs en plastique, mais le phénomène persiste car la mise en œuvre de la décision peine à démarrer. Les gens transportent de la nourriture (même chaude) dans les sacs en plastique, alors que les colorants chimiques utilisés pour teindre ces sacs et d’autres additifs contiennent du cadmium, du plomb, du dioxyde de titane et du chrome. Selon des experts, ces substances peuvent causer l’infertilité, divers types de cancer, ou endommager le système nerveux.
Comme alternative plusieurs structures s’investissent dans la collecte, le tri et le recyclage des sachets en plastique, pour réduire la prolifération de ces déchets qui, selon des experts, mettent environ 400 ans pour se dégrader. FIN
Ambroisine MEMEDE