Code de la presse au Togo : Rappel des dispositions pratiques aux responsables d’organes audiovisuels privés

Le président de la HAAC (au milieu), lors de la rencontre

La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a rappelé ce jeudi aux directeurs des sociétés de presse audiovisuelle (radios et télévisions) ainsi que ceux de la presse en ligne en mode audiovisuel (web radios, web télévision), les dispositions pratiques à prendre pour être en règle vis-à-vis du nouveau code de la presse et de la communication.

La rencontre s’est déroulée dans les locaux de l’Institution à Lomé. Elle fait suite à celle tenue le 4 janvier avec les responsables de la presse écrite et de la presse en ligne en mode écrit.

L’application du nouveau Code de la presse dans son intégralité a démarré le 7 janvier dernier, après trois années de moratoire. Et la liste des publications écrites et en ligne (mode écrit) autorisées, a été publiée depuis quelques jours par la HAAC.

Vue partielle de l’assistance, lors des échanges

La rencontre de ce jeudi, vise à enclencher le même processus avec les médias audiovisuels privés. Ces médias étant déjà créés sous le sceau de la société de presse, l’élément important concerne la qualification professionnelle des journalistes, a souligné Badjibassa Babaka (Rapporteur de la HAAC).

Ce dernier a rappelé les dispositions de l’article 17, relatives à la qualité du journaliste et technicien médias. Mais avec les médias audiovisuels, le code insiste particulièrement sur le journaliste, car la rédaction doit être dirigée par un « professionnel », a précisé M.Babaka.

« Si vous êtes journaliste et que vous voulez diriger une rédaction, vous devez avoir 7 années d’expérience », a-t-il insisté.

« Il faut séparer les fonctions de rédaction en chef, du chef de la division d’information ou du directeur de l’information des autres professions, parce qu’il a été constaté que dans certains organes, la même personne est à la fois technicien, rédacteur en chef, chef des programmes. Dans le sens de la professionnalisation, il faut mettre chaque personne à sa place, afin que les responsabilités soient clairement identifiées », a martelé le Rapporteur de la HAAC.

Les échanges ont permis aux responsables des médias audiovisuels présents, de mieux cerner tous les contours des dispositions pratiques à prendre, afin que chaque autorisation déjà délivrée par l’Institution de régulation, soit validée.

Selon le président de la HAAC, Pitalounani Télou, plus de moratoire.

« Il n’y aura plus de temps de moratoire, c’est fini. La liste sera publiée dans les jours à venir. Ceux qui ne seront pas sur cette liste, seront considérés comme illégaux. Les autorisations seront retirées et les fréquences suspendues », a-t-il averti.

Vue partielle de l’assistance, lors des échanges

Rappelons que la HAAC a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse.

Elle veille également au respect de la déontologie en matière d’information, de communication et à l’accès équitable des partis politiques et des associations aux moyens officiels d’information et de communication. FIN

Junior AUREL