« Les dépenses faites dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 sont régulières, conformes et sincères. Les quelques insuffisances relevées n’entachent en rien les procédures requises en la matière », a martelé mardi Payadowa Boukpessi (ministre d’État, ministre de l’administration territoriale) lors d’une communication du gouvernement devant les députés.
Cette communication a été l’opportunité pour différents ministres de donner des informations et explications pertinentes relevant de leur département à l’Assemblée nationale s’agissant de la gestion du « fonds de riposte et de solidarité Covid-19 » (FRSC) en 2020 au Togo.
Un rapport d’audit de la Cour des comptes a révélé des irrégularités dans la gestion de ces fonds, ce qui suscite des remous au sein de la population.
Cette première session extraordinaire de l’année, conformément aux dispositions de l’article 55 alinéa 8 de la Constitution, s’est déroulée en présence d’une forte délégation gouvernementale conduite par Payadowa Boukpessi, ainsi que l’équipe de la coordination nationale de la gestion de la riposte contre la Covid-19.
La forte mobilisation de l’équipe gouvernementale à l’hémicycle s’explique par la nécessité pour le gouvernement de communiquer sur ce rapport d’audit de la Cour des comptes.
Dans son intervention, la présidente de l’Assemblée nationale a rendu hommage au chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, qui aux premières heures de la pandémie, a fait ériger des barrières multiformes pour protéger les populations contre la Covid sur les plans sanitaire, sécuritaire, social et économique.
« D’importantes ressources financières ont été mobilisées pour donner des résultats tangibles reconnus tant au plan national qu’international par les partenaires en développement comme l’un des rares pays ayant eu la meilleure approche de protection des populations. Toutefois et afin d’apporter des précisions, le gouvernement vient éclairer la Représentation nationale sur les points de la gestion du fonds y relatif », a indiqué Mme Yawa Djigbodi Tsègan.
De son côté, le ministre d’État, ministre de l’administration territoriale a rappelé le contexte et la justification de ce fonds, soit un montant de 400 milliards mobilisable sur plusieurs années sur le fondement de l’ordonnance n°2020-002 du 11 mai 2020. Ce fonds était entièrement intégré à la comptabilité publique.
M.Boukpessi a noté que le fonds avait pour but de lutter contre la propagation de la maladie, de protéger, de préserver, et surtout de sauver des vies humaines. En outre, l’objectif fixé était de maintenir l’activité économique à un niveau acceptable et de la redynamiser.
En ce qui concerne l’audit commandité par le gouvernement, le ministre d’État a souligné qu’il avait pour but de donner une certaine assurance que les ressources mobilisées ont permis de faire face efficacement aux dépenses liées à la riposte et sont utilisées conformément aux accords ou conventions de prêt d’une part et d’autre part, dans le respect des textes en vigueur au titre de l’exercice budgétaire 2020.
Pour le ministre d’État Payadowa Boukpessi, « les dépenses faites dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 sont régulières, conformes et sincères ».
« Les quelques insuffisances relevées n’entachent en rien les procédures requises en la matière. L’essentiel est que les mesures économiques, sociales et financières ont permis de soulager les populations en difficulté », a-t-il laissé entendre.
La présidente de l’Assemblée nationale a salué « l’ingéniosité, l’engagement, le sens de responsabilité, le respect et la protection de la vie humaine et particulièrement la vie du citoyen togolais, le sens de l’anticipation dont a fait preuve le gouvernement pendant la période de crise sous la houlette d’un Grand Leader, son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République, qui sait agir non seulement en temps de paix mais également en tant de crise ».
Pour Mme Yawa Djigbodi Tsègan, « c’était une période où il fallait faire preuve de stratégie et de célérité ».
« Même si on peut relever quelques insuffisances dans le rapport d’audit, l’essentiel est d’avoir sauvé des vies humaines. Il est extrêmement important de le noter et de témoigner toute sa gratitude au Dieu créateur », a-t-elle poursuivi.
Par ailleurs, les membres du gouvernement ont apporté des éclaircissements sur d’autres préoccupations des députés afin de rassurer les populations de l’utilisation saine des fonds Covid dans un souci de transparence et de bonne gouvernance publique.
Le 9 février dernier, le gouvernement avait déjà fait une première sortie , à travers un communiqué, précisant que la Cour des comptes « n’a pas établi de rapport de malversations ou de fraudes ».