Au moins 51 soldats ont été tués vendredi lors d’une embuscade tendue par des jihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, selon un nouveau bilan provisoire publié lundi par l’armée.
« A la fin de la journée » de lundi, « ce sont 43 nouveaux corps qui ont été retrouvés, établissant le bilan provisoire à 51 militaires tombés », indique l’armée dans un communiqué.
Elle avait donné un bilan de huit soldats tués lundi matin. L’armée affirme que « les opérations se poursuivent avec une intensification des actions aériennes qui a permis de neutraliser une centaine de terroristes et de détruire leurs matériels. Ce chiffre s’ajoute à la soixantaine de terroristes neutralisés depuis le début de la riposte ».
« Tout en exprimant sa douleur face à la perte de nos frères d’armes morts au combat », l’état-major de l’armée « invite l’ensemble des Forces armées nationales à maintenir la mobilisation qui nous a permis d’engranger des victoires importantes ces dernières semaines », selon le communiqué.
L’état-major en outre « appelle les populations à l’union sacrée autour des Forces de défense et de sécurité en ces moments difficiles. C’est ensemble que nous vaincrons le terrorisme ».
Une patrouille militaire « en mouvement » a été victime d’une attaque « complexe » vendredi entre Deou et Oursi (province de l’Oudalan) dans la région du Sahel, frontalière du Mali et du Niger, avait précisé samedi l’armée sans alors donner de bilan.
Elle ajoutait que « d’intenses combats » avaient opposé les membres de l’unité militaire prise à partie « à un groupe armé terroriste ».
Les raids meurtriers attribués à des jihadistes se multiplient ces dernières semaines au Burkina. Plus de cent personnes – civils et militaires – sont mortes au cours des deux dernières, selon un décompte de l’AFP.
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières.
SOURCE : AFP