Le Togo et les Nations Unies optent pour un nouveau cadre de coopération pour le développement durable (2023-2026) pour une enveloppe budgétaire de 247 millions de dollars (150 milliards de F.CFA).
Les documents ont été signés ce mardi à Lomé par M.Aliou Dia (Coordonnateur Résident a.i du Système des Nations Unies au Togo) et Mme Ablamba Johnson (ministre, secrétaire générale de la présidence de la République). La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, des chefs d’agences du Système des Nations Unies, des représentants de la société civile, du secteur privé, des universités, de la chefferie traditionnelle et des autres partenaires techniques et financiers.
Ce nouveau cadre de coopération pour le développement est le document stratégique commun d’intervention des agences du système des Nations Unies au Togo. Il définit la réponse collective, cohérente et intégrée des Nations Unies aux priorités de développement du gouvernement en lien avec les Objectifs de Développement Durable (ODD).
Selon le Coordonnateur Résident a.i du SNU au Togo, ce plan cadre de coopération pour le développement durable résulte de la volonté du gouvernement togolais et des agences du système des Nations Unies, d’écourter le précédent cadre de coopération afin de mieux aligner les réalisations des agences, fonds et programmes sur les priorités de la feuille de route gouvernementale 2020-2025.
« L’enjeu de cet alignement est de renforcer l’impact des Nations Unies en vue de poser et de consolider les bases d’+un Togo en paix, une nation moderne avec une croissance inclusive et durable+ », a souligné M.Dia.
« Le document cadre de coopération a été développé suivant un processus élargi de consultations intersectorielle et intergénérationnelle. Les représentants des services publics, les universitaires, les acteurs du secteur privé, les organisations de la société civile, les jeunes, les femmes, les personnes vivant avec handicap ont contribué à la détermination des priorités stratégiques et des réalisations projetées les 4 prochaines années afin de faire bénéficier des fruits de la croissance au plus grand nombre et ne laisser personne de côté », a-t-il précisé.
Sa mise en œuvre, a-t-il poursuivi, « requiert également des consultations continues, des coalitions stratégiques et des partenariats diversifiés, aussi bien au niveau central que dans les entités décentralisées ».
« Son efficacité nécessite plus de concentration, plus de synergie et plus de complémentarité entre les agences des Nations Unies à travers des programmes conjoints. Avec les autres acteurs, le système des Nations Unies privilégiera les approches multipartenaires et multisectorielles. La plateforme de coordination des partenaires techniques et financiers sera utile à cet égard. Mais nous comptons encore sur le leadership du gouvernement pour un fonctionnement optimal des instances de gouvernance du cadre de coopération », a ajouté M.Dia.
Trois priorités
A travers ce cadre de coopération, le système des Nations Unies s’engage à réaliser trois priorités alignées sur les ambitions de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025 qui vise à faire du Togo un pays en paix et une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable: (i) soutenir une croissance plus inclusive et durable, (ii) accompagner le développement du capital humain et l’accès aux services sociaux de base pour tous et (iii) promouvoir une gouvernance plus inclusive, efficace et redevable pour préserver la sécurité et la paix.
« Le gouvernement se réjouit du choix de ces trois priorités qui doivent induire des changements catalytiques au bénéfice des populations, surtout les plus vulnérables, pour ne laisser personne de côté, conformément à la volonté du Chef de l’État, et ceci à travers des interventions ciblées et coordonnées », a salué la ministre, secrétaire générale de la présidence de la République.
Mme Ablamba Johnson a rendu un « vibrant hommage au président de la République Faure Gnassingbé pour sa vision éclairée et son leadership dans le pilotage des actions de développement du pays et dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ».
Elle a exhorté l’ensemble des acteurs de développement « à prendre les dispositions nécessaires pour une exécution efficace et efficiente des actions contenues dans le nouveau cadre de coopération avec une approche participative et inclusive ».
Rappelons que le cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable a été introduit par la résolution 72/279 de l’Assemblée Générale en 2018 comme le principal instrument dédié à la planification et la mise en œuvre des activités de développement des Nations Unies dans chaque pays, suite au souhait des Etats-membres de voir le Système de Développement des Nations Unies se repositionner au service du Programme de Développement Durable à l’horizon 2030. FIN
Junior AUREL