Une cinquantaine de membres des Comités locaux de paix (CLP) de la région des Savanes (extrême-nord) ont été formés ce mardi à Lomé sur les techniques et stratégies d’écoute, en vue d’apporter une assistance psychologique aux victimes des attaques terroristes dans le nord du pays.
La rencontre est organisée par le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN). Était également présent à l’ouverture des travaux, le ministre de la sécurité, le général Damehame Yark.
Le Togo fait face aux attaques terroristes dans l’extrême-nord du pays depuis novembre 2021, faisant des victimes militaires et civiles. Plus de 4.000 déplacés étaient enregistrés dans le nord depuis début 2022, selon des chiffres publiés par le gouvernement en octobre dernier.
« Non seulement l’extrémisme violent remet en cause les fragiles équilibres socioéconomiques et politiques nécessaires à l’émergence de nations fiables, mais aussi, génère des douleurs indescriptibles en raison des ravages qu’il occasionne en termes de pertes en vies humaines, de dégâts matériels et de trafics illicites de tout genre », a souligné Mme Awa Nana-Daboya (Présidente du HCRRUN).
« En choisissant prioritairement les comités locaux de paix comme groupe cible pour suivre cette session de renforcement de capacités, le HCRRUN entend permettre à ces structures d’imprimer à leurs actions, une nouvelle dynamique en adéquation avec le combat engagé par l’État togolais contre l’extrémisme violent », a-t-elle ajouté.
Cette formation vise surtout à les impliquer efficacement dans la prévention des conflits et à aider les populations victimes des attaques terroristes dans le nord du pays à surmonter leurs traumatismes.
Les participants ont été encadrés par des experts et des médecins psychologues, afin de mieux cerner les techniques d’écoute pour mieux aborder les populations victimes des attaques terroristes.
« Cette formation va nous apporter beaucoup de choses, surtout en matière d’écoute. Nous faisons la veille, la prévention des conflits à travers l’alerte précoce, et nous signalons des personnes suspectes », a confié Monni Kangbéni Kolani (Président CLP/Savanes) à l’ouverture des travaux.
Plusieurs exposés et communications sur des thématiques ont meublé la formation. Le ministre de la sécurité a remercié le HCRRUN pour cette initiative sur la « lancinante problématique de l’extrémisme violent qui agite non seulement notre pays, mais aussi l’ensemble de notre sous-région, voire le continent africain tout entier ».
Rappelons que les Comités locaux de paix sont des structures mises en place, dans le cadre du projet ouest africain d’installation d’une infrastructure durable de paix, par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le gouvernement en collaboration avec le HCRRUN. FIN
Bernadette AYIBE/Rédaction