Cette année, le Plan d’urgence du Président des États-Unis d’Amérique pour la lutte contre le Sida (PEPFAR) célèbre son 20ème anniversaire à l’échelle mondiale.
Au Togo, le programme est mis en œuvre depuis trois ans par l’Agence des États-Unis d’Amérique pour le Développement International (USAID). Le gouvernement togolais ainsi que des organisations de la société civile ont reçu à travers le programme, un appui financier en vue d’accélérer et d’impacter positivement la riposte nationale contre le VIH/Sida. Plus de 25 millions de dollars américains ont été octroyés au Togo à travers le PEPFAR.
Un financement additionnel de 11 millions de dollars américains a été alloué pour cette année en vue d’accélérer les progrès vers l’atteinte des objectifs 95-95-95 ; 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique VIH ; 95% des personnes diagnostiquées séropositives au VIH reçoivent durablement un traitement antirétroviral ; et 95% des personnes sous traitement antirétroviral ont une charge virale supprimée.
Bilan assez satisfaisant
Pour ces trois années, le PEPFAR présente un bilan assez satisfaisant au Togo. Grâce à des approches innovantes, le financement du PEPFAR au Togo a contribué au diagnostic des personnes séropositives au VIH, à leur enrôlement et maintien sous traitement antirétroviral, et à la suppression de leur charge virale.
D’octobre 2019 à septembre 2022, le nombre de patients sous traitement antirétroviral suivis dans les sites soutenus par le PEPFAR dans quatre régions sanitaires du Togo est passé de 25.000 à 44.000, soit une augmentation de 75% en seulement trois ans.
Au Togo, le PEPFAR a contribué aussi à assurer l’accès à la charge virale pour 90% des patients sous traitement antirétroviral sur les 30 sites soutenus par le programme et contribué à l’augmentation du taux de suppression de la charge virale qui est passé de 82% en 2019 à 94% en 2022.
Le PEPFAR a également introduit et mis à échelle, plusieurs bonnes pratiques incluant l’index Testing, les stratégies de dépistage des réseaux sociaux, l’offre différenciée de dépistage du VIH, l’auto-dépistage du VIH, l’approche améliorée de sensibilisation et de dépistage par les pairs pour les populations clés, la prophylaxie pré-exposition (PrEP), la dispensation multi-mois des antirétroviraux, et l’utilisation d’un outil électronique de suivi individualisé des patients pour améliorer la qualité des données et leur utilisation pour la prise de décision.
Avec l’appui du ministère togolais de la santé et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, bon nombre de ces bonnes pratiques sont en train d’être répliquées à l’échelle nationale.
Rappelons que durant les deux dernières décennies, le gouvernement des États-Unis d’Amérique, à travers le PEPFAR, a contribué à sauver des millions de vies, et à renforcer la riposte mondiale contre le VIH/sida.
Plus de 25 millions de vies ont été sauvées et des millions de nouvelles infections par le VIH ont été évitées. FIN
Chrystelle MENSAH