L’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) a tenu son meeting ce dimanche à Agoè-Nyivé, en vue de remobiliser ses militants pour les prochaines élections législatives et régionales.
Pour l’instant, pas encore de dates pour la tenue de ces deux scrutins.
Des centaines de militants et sympathisants de ce parti se sont retrouvés sur une petite place publique derrière EEP Centrale d’Agoè-Nyivé (banlieue-nord de Lomé).
« C’est un meeting de mobilisation pour les prochaines élections. Nous avons surtout invité nos militants à s’inscrire sur les listes électorales, pendant la période de recensement », a déclaré Jean Pierre Fabre, président de l’ANC et maire de la Commune Golfe 4.
« Nous ne devons jamais baisser les bras devant ce que nous pouvons considérer comme un échec. Nous devons aller de l’avant », a-t-il martelé.
« Nous ne devons pas nous laisser démobiliser, démotiver par des rumeurs. Réfléchissons et soyons vigilants », a souligné le président de l’ANC.
Ce dernier n’a pas passé sous silence, le rapport d’audit de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Covid-19 en 2020, qui suscite de remous dans le pays. Des irrégularités ont été épinglées dans ce document de 86 pages, publié par l’Institution sur son site.
« Le mal absolu de notre pays, c’est l’impunité. Il faut que les togolais luttent pour y mettre fin, sinon, il n’y aura jamais de changement au Togo », a critiqué M.Fabre.
Selon lui, « il y a beaucoup de problèmes dans ce rapport de la Cour des comptes, car nous sommes dans un pays où la commande publique obéit à des règles ».
Mais jeudi dernier, le gouvernement a rejeté les allégations de malversations. La Cour des comptes « n’a pas établi de rapport de malversations ou de fraudes», a précisé le gouvernement, soulignant que les dépenses relatives aux mesures barrières, de riposte ou sanitaires sont conformes, régulières et sincères ».
Dans son document, la Cour a relevé plusieurs anomalies : le paiement des transferts monétaires aux personnes inéligibles, des procès-verbaux non conformes aux documents de la commande, des rémunérations sans aucune base juridique, de grosses commandes sans une lettre de commande etc…
Certaines défenses ont été effectuées sur la base de décharges et sans pièces justificatives pour un montant de plus de 111,800 millions de F.CFA.
Un achat important de 31.500 tonnes de riz pour 8,601 milliards de F.CFA (13,112 millions d’euros) a été enregistré sans lettre de commande. FIN
Junior AUREL