Majesté Ihou Watéba (ministre des enseignements supérieurs et de la recherche) a présidé vendredi à l’Université de Kara (environ 420 km au nord de Lomé), une cérémonie de remise de certificats, de licences professionnelles et des Masters.
Les étudiants sont issus de six filières : certificats en topographie, des certificats en action humanitaire, des licences professionnelles en langue étrangère appliquée, licence professionnelle en travail social, des masters en agrobusiness, management et marketing agricole et les masters en aquaculture et transformation des produits halieutiques.
En effet, depuis son arrivé à la présidence de l’université de Kara, Prof. Komla Sanda a fait de la diversification des offres de formation, une de ses plus grandes préoccupations. Il a toujours le souci d’offrir aux apprenants, une éducation en phase avec le besoin du marché du travail.
« Ces filières à finalités professionnelles, vont non seulement vers les métiers d’aujourd’hui, mais aussi entrevoient pour certains les métiers de demain. Et le rôle d’une institution de formation comme l’Université, c’est d’avoir la vision, la curiosité et la puissance de pouvoir imaginer l’avenir, de travailler à créer le futur. C’est à cela que nous nous attachons à l’Université de Kara », a souligné Prof. Sanda.
« Nous avons quelques filières, il reste encore beaucoup que nous allons créer. Cette action s’inscrit résolument dans la vision du chef de l’État pour travailler à mettre en place, un enseignement supérieur de qualité, une formation supérieure inclusive au service du développement social et économique de notre pays », a-t-il ajouté.
Dans son intervention, le ministre de l’enseignement supérieur a expliqué cette mutation vers l’enseignement professionnel.
« Pourquoi aujourd’hui, nous parlons de professionnalisation dans l’enseignement supérieur. Je m’en vais d’abord vous rappeler quelques chiffres. En réalité, quelle que soit la formation obtenue à l’université, elle coûte au minimum 400.000 F.CFA à l’Etat par étudiant. Vous pouvez vous rendre compte que l’étudiant ne paie pas forcément cette somme dans tous les départements. Cela veut dire que la différence, quelqu’un qui la paie. C’est la raison fondamentale pour laquelle nous ne pouvons plus nous permettre de faire certaines formations. La deuxième raison, c’est le coût élevé de la construction des infrastructures. Une Université de 10.000 places, pour qu’elle soit construite dans les normes (avant la vie chère), il faut autour 20 milliards de F.CFA. Et ceci n’intègre pas le coût des laboratoires. Enfin, il faut compter le coût de paiement des enseignants de l’Université », a laissé entendre Majesté Ihou Watéba.
Ce dernier a félicité le président de l’université de Kara et son personnel pour leur engagement à former les jeunes dans la diversité.
S’adressant aux impétrants, le ministre les a exhortés à poursuivre les recherches, à chercher à faire encore mieux, malgré le monde du travail aujourd’hui très saturé.
Précisons que l’Université de Kara a décerné des distinctions honorifiques aux trois premiers étudiants des six filières. FIN
De Kara, Peter MLAOUMBA pour Savoir News