Selon OCHA, des nouveaux cas quotidiens ont été signalés et de nouveaux patients ont été admis dans les sous-divisions administratives (woredas) de Goro, Nenesebo et Girja.
« Selon l’Institut éthiopien de santé publique (EPHI), plus d’un million de personnes sont à haut risque dans les dix woredas touchés », a fait valoir OCHA dans son dernier rapport épidémiologique sur ce pays de la Corne de l’Afrique.
Au 30 janvier 2023, 1.055 cas de choléra ont été signalés, dont 28 décès associés, a détaillé l’agence onusienne, relevant qu’un million de personnes sont à haut risque dans les 10 woredas affectés.
Le 27 août 2022, le premier cas de choléra a été signalé dans le woreda Harana Buluk de la zone de Bale, dans la région d’Oromia du sud de l’Éthiopie.
Selon OCHA, l’épidémie de choléra s’est étendue à 66 villages ou « kebeles » de 8 sous-divisions administratives (woredas) dans les zones de Bale, Guji et West Arsi d’Oromia, mais aussi dans la zone de Liban (région Somali).
Hausse des niveaux de malnutrition dans l’Oromia
Face à cette menace, les autorités sanitaires éthiopiennes et les partenaires humanitaires ont entamé, le 13 janvier dernier, une campagne de vaccination orale contre le choléra dans les régions de Somali et d’Oromia. Selon un décompte effectué le 30 janvier, plus de 76.000 personnes à risque ont reçu une dose, ce qui représente 99% de la population totale ciblée.
Par ailleurs, les agences humanitaires surveillent de près les nouvelles épidémies dans la région du sud-ouest de l’Éthiopie. Une équipe zonale de réponse rapide (RRT) a été déployée dans le woreda de Sheko de la zone de Bench Sheko et dans la ville de Konta, « suite à des rumeurs de cas ».
Selon OCHA, les tests d’échantillons sont en cours d’investigation. « De même, de fortes inquiétudes existent quant à une possible escalade de l’épidémie de choléra dans la zone de Dawa de la région Somali en raison du nombre croissant de cas confirmés signalés dans le comté voisin de Marsabit, au Kenya », a ajouté l’agence onusienne.
Cette alerte de choléra intervient alors que les niveaux de malnutrition dans la région ont augmenté ces dernières années en raison de la sécheresse et des conflits. De plus, OCHA estime que la situation sécuritaire dans la région d’Oromia reste très volatile et entraîne des conséquences humanitaires dévastatrices.
Des centaines de milliers de personnes continuent d’être déracinées de leurs terres dans l’ouest de l’Oromia, y compris de l’autre côté de la frontière avec la région d’Amhara. « Les personnes déplacées restent en grande partie sans assistance en raison des difficultés d’accès », a conclu OCHA.
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