L’accident survenu dimanche à hauteur de Dassa-Zoumè – localité située à environ 209 km au nord de Cotonou – et ayant fait une vingtaine de morts est causé par un excès de vitesse du conducteur du bus, selon un communiqué du Conseil des ministres tenu ce mercredi.
Le bus de la compagnie de transport Baobab express qui assurait la liaison Parakou-Cotonou est entré en collision avec un camion, venant de la direction opposée.
« Il ressort du compte-rendu, qu’à la hauteur de ce village d’enfants, le conducteur du bus en aurait perdu le contrôle suite à l’éclatement du pneu avant côté chauffeur. Le véhicule déséquilibré de ce fait, aurait dans sa course percuté le camion grue qui roulait en sens inverse, s’est immobilisé en pleine chaussée et a pris feu. Le camion ainsi percuté, sous l’effet du choc, s’est renversé dans le ravin et a été contaminé par les flammes », souligne le communiqué du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État béninois Patrice Talon.
« Les premiers éléments d’analyse postulent, en considérant le lieu de l’accident, en pleine agglomération, que le bus roulait à vive allure. Il a été d’ailleurs signalé que le conducteur de ce bus avait été verbalisé ce même jour à la sortie de Parakou, par la Police républicaine, pour excès de vitesse », précise le gouvernement.
Le bilan
Du bilan sur le champ : 20 personnes décédées dont 19 calcinées et une en raison de brûlures au troisième degré. Vingt-deux personnes seraient décédées, selon le bilan dressé par la compagnie de transport.
« D’un autre côté, 24 personnes sont victimes de blessures de gravité variable. D’importants dégâts matériels ont été relevés par ailleurs. Face à cette situation tragique, la prompte réaction du gouvernement a permis de prendre en charge les rescapés de l’accident et de leur prodiguer les soins d’urgence appropriés à l’hôpital de zone de Dassa-Zoumè. Les cas les plus graves ont été immédiatement transférés vers les unités de traitement des brûlés et de réanimation à Cotonou et à Abomey-Calavi pour une meilleure couverture en soins entièrement à la charge de l’Etat », poursuit le communiqué.
De même, trois cellules de crise ont été mises en place respectivement à Cotonou, Parakou et Dassa-Zoumè aux fins d’assister les familles affectées et leur apporter les informations appropriées ainsi qu’un soutien psychologique.
« Tirant de ce drame, sans omettre les cas d’accidents mortels de plus en plus récurrents sur nos routes, et pour éviter à l’avenir la résurgence de pareilles situations », poursuit le communiqué du conseil des ministres, « le gouvernement entend prendre des mesures radicales pour combattre le mal et en appelle à la prise de conscience des populations afin que les règles du code de la route soient strictement respectées ».
Des mesures
« Mais, d’ores et déjà, il importe de souligner la nécessité de renforcer les mesures de sécurité routière et d’accélérer les réformes en cours dans le sous-secteur du transport routier, notamment : – la professionnalisation du métier de transporteur ; – la réglementation sur la qualité du parc automobile avec des véhicules répondant aux normes ; – la transmission à l’Assemblée nationale, dès l’installation de la 9ème législature, du projet du nouveau code déjà examiné par le Gouvernement ; – l’adoption prochaine de la politique nationale de sécurité routière», annoncent les autorités béninoises.
Au titre d’autres diligences à accomplir à la suite de cet évènement malheureux, le Conseil a instruit :
-le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique pour intensifier, par la police républicaine, les contrôles routiers avec des moyens adéquats notamment des caméras dédiées assorties de microphone qui seront acquises incessamment.
– le ministre de la justice pour engager les poursuites appropriées à l’issue des enquêtes en cours.
– le ministre de la santé, en relation avec le ministre chargé de la Justice, aux fins de déterminer, par des tests d’ADN, l’identité des personnes décédées dont les corps sont méconnaissables.
Notons que le Directeur général de la compagnie de transport Baobab express, est gardé à vue pour des raisons de «sécurité», selon des sources concordantes.
Tous les voyages déjà programmés cette semaine par ladite compagnie, sont annulés. FIN
De Cotonou, Miracle JODEL
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