Les autorités burkinabè ont bel et bien demandé le retrait des troupes françaises basées dans le pays, dans un délai d’un mois, a confirmé Jean-Emmanuel Ouédraogo (porte-parole du gouvernement du Burkina Faso).
« Ce que nous dénonçons aujourd’hui, c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Au-delà de cela, il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France et peut-être d’autres partenaires parmi lesquels vous en citez certains. Ce que nous disons, c’est que cette dénonciation concerne l’accord de coopération militaire qui permet aux forces françaises depuis un certain nombre d’années d’être présentes au Burkina Faso », a-t-il précisé dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB).
« Les forces françaises sont basées à Ouagadougou sur la demande du Burkina Faso et de ses autorités. Cette dénonciation est dans l’ordre normal des choses, elle est prévue dans les termes de l’accord militaire », a souligné M. Ouédraogo.
« Ce départ ne laissera aucun vide. Aujourd’hui, les Burkinabè sont debout, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont mobilisés, le moral est là pour consentir le sacrifice suprême s’il le faut. Donc, il n’y a aucun vide qui sera laissé », a-t-il rassuré.
« La vision de la Transition aujourd’hui est que ce sont les Burkinabè eux-mêmes qui vont consentir le sacrifice pour la libération de notre territoire, pour la reconquête de l’intégrité du territoire et surtout pour la refondation de notre nation. Je pense qu’aujourd’hui c’est cela la dynamique des autorités burkinabè convaincues que les Burkinabè ensemble, dans un sursaut patriotique derrière les Forces de défense et de sécurité (FDS) et surtout derrière les VDP vont gagner cette guerre. Et nous avons foi, la conviction que l’engagement actuel des Burkinabè va être décisif dans la victoire sur les forces du mal », a poursuivi le ministre.
« Donc nous comptons sur nos propres moyens, nos propres ressources humaines pour pouvoir gagner cette guerre », a martelé M. Ouédraogo.
La France possède un contingent d’environ 400 forces spéciales françaises, de la force Sabre, au Burkina Faso.
De son côté, le président français Emmanuel Macron a dit dimanche attendre « des clarifications » des autorités burkinabè.
Réagissant aux propos du président français, le ministre a dit : « À ce niveau, il n’y a pas autre commentaire à faire. Tout ce que je peux vous dire, au stade actuel, nous ne voyons pas comment faire plus clair que cela ». FIN
Edem Etonam EKUE