Une conférence parlementaire sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent s’est ouverte ce jeudi à Lomé, cadre d’échanges visant à mettre en place une «synergie de réponse collective», a souligné Mme Yawa Djigbodi Tsègan (présidente de l’Assemblée nationale togolaise).
Cette rencontre de deux jours, est organisée conjointement par le Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (UNOCT) et l’Assemblée nationale du Togo en collaboration avec l’Union parlementaire africaine, le Comité interparlementaire du G5 Sahel, et le Conseil de la Choura de l’État du Qatar.
Les discussions seront axées sur la recherche des moyens et stratégies pour une plus grande collaboration entre les parlementaires, les jeunes ainsi que la société civile dans la lutte contre le terrorisme et accroître leur implication dans les processus d’élaboration des politiques relatives à la prévention de l’extrémisme violent.
Plus de 250 participants d’une vingtaine de pays, dont une dizaine de présidents de Parlement, prennent part à cette conférence.
Plusieurs pays africains dont ceux de la sous-région, font face ces dernières années, à des attaques terroristes répétées.
Le Togo a déjà enregistré au moins cinq attaques terroristes dont deux meurtrières dans l’extrême-nord, depuis novembre 2021.
Selon la présidente de l’Assemblée nationale togolaise, « la recrudescence des actes violents ayant un lien avec le terrorisme constitue une menace aux efforts de développement durable du continent ».
Rechercher les voies et moyens pour endiguer cette menace
« Loin de nous poser la question comment en sommes-nous arrivés là, certains États et organisations internationales ont choisi de se poser plutôt la question : comment en sortir ? A ce titre, je me réjouis de cette convergence d’actions multi-acteurs : système des Nations-Unies, organisation mondiale et organisation continental des parlements nationaux, réuni pour rechercher les voies et moyens permettant d’endiguer cette menace », a apprécié Mme Yawa Djigbodi Tsègan à l’ouverture de la conférence.
« A travers ce cadre d’échanges, nous tenterons d’apporter de mettre en place une synergie de réponse collective de lutter contre le terrorisme avec toute la vigueur et la rigueur qu’elle emprunte de notre détermination à bâtir une communauté de destin harmonieux », a-t-elle souligné.
Mme Tsègan a « salué la pertinence de l’initiative d’associer les parlements à la dynamique de recherche de solutions concertées. Dans le même ordre, la contribution de la société civile et des organisations de jeunes est tout aussi nécessaire qu’indispensable ».
« Comment alors organiser ce dialogue et quels leviers utiliser pour atteindre les objectifs poursuivis ? Quelle place doit occuper la jeunesse dans ce débat et comment canaliser toute l’énergie dont elle regorge pour en faire un véritable bouclier pour nos différentes nations tout en trouvant des solutions pertinentes et efficaces à leurs différents besoins ? La question qui nous rassemble aujourd’hui à Lomé et ce pour deux jours est d’une importance capitale », a-t-elle relevé.
Rappelons que cette conférence fait suite aux assises organisées en mars 2022 à Doha au Qatar par l’UNOCT pour faire face aux menaces émergentes en Afrique.
A Lomé, il est question de poursuivre la recherche et les moyens par lesquels les parlementaires pourraient effectivement renforcer leur engagement avec les jeunes dans la prévention de l’extrémisme violent.
Plusieurs panels sont prévus pour la première journée. Le deuxième jour de ces assises sera consacré au groupe de travail parlementaire de lutte contre le terrorisme pour l’Afrique.
Cette première réunion connaîtra la participation des représentants des parlements nationaux des États membres d’Afrique ainsi que les représentants des assemblées parlementaires en Afrique et autres assemblées parlementaires concernées.
Le groupe de travail devrait fonctionner sur une base annuelle et est présidé par l’Union parlementaire africaine. Les recommandations élaborées par le groupe de travail seront partagées et analysées par les délégations pour envisager davantage d’actions bilatérales. FIN
Junior AUREL