Le général Damehame Yark, ministre de la sécurité, a rappelé ce samedi, la mesure interdisant sur l’ensemble du pays, « l’importation, la vente et l’usage des pétards et autres produits assimilés », et a brandi les sanctions.
Selon un récent communiqué du ministre, « l’importation, la vente et l’usage de pétards assourdissants sont formellement interdits sur l’ensemble du territoire national ».
« Tout contrevenant s’expose à la rigueur de la loi et des sanctions spécifiques prévues à cet effet », précisait le texte rendu public.
Ce samedi, le général Yark est revenu sur son communiqué et cette sortie se justifie. Car les pétards ont refait surface dans plusieurs quartiers.
Le ministre a mis l’accent sur les dégâts causés par ces pétards et la situation sécuritaire dans la sous-région.
« On a eu par le passé, certains compatriotes qui ont perdu les doigts, tout simplement parce qu’ils ne savent pas manipuler ces pétards. En plus, aujourd’hui, la situation dans la sous-région est très sensible. Les groupes armés terroristes ne sont pas des gens qui utilisent de l’eau : ils utilisent des armes. Pour éviter la confusion, le gouvernement a décidé de rappeler à nos concitoyens que l’interdiction est toujours en vigueur », a souligné le ministre de la sécurité.
« Supposons que dans la région des Savanes, on autorise l’utilisation des pétards. Cela peut prêter à confusion. Les gens peuvent penser que ce sont des pétards, or c’est autre chose », a expliqué le général Yark.
« Nous avons demandé à nos unités de parcourir les marchés. Si on interpelle quelqu’un qui a exposé ces pétards, on les ramasse et des sanctions sont prévues par le code pénal », a-t-il averti.
« Ceux qui achètent ces pétards encourent aussi les mêmes sanctions. J’encourage nos concitoyens à comprendre l’intérêt de cette interdiction et à s’y soumettre », a ajouté le général Yark.
Le Togo, à l’instar des autres pays de la sous-région, fait face à des menaces terroristes, notamment dans la région des Savanes (extrême-nord).
Le pays a déjà enregistré au moins cinq attaques terroristes dont deux meurtrières dans l’extrême-nord, zone frontalière au Burkina Faso voisin.
Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement endeuillé par des attaques terroristes de plus en plus fréquentes. Des milliers de morts sont enregistrés et plus de deux millions de personnes ont fui leurs foyers. FIN
Junior AUREL