La 38è réunion annuelle du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) s’est ouverte mardi à Lomé, rencontre présidée par le Premier ministre Mme Victoire Tomégah-Dogbé.
Cette rencontre regroupe les pays membres du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA), les représentants des organisations sous-régionales et des partenaires techniques et financiers.
Le Sahel et la sous région ouest africaine font face à une situation alimentaire et nutritionnelle exacerbée par les crises sécuritaire, sanitaire, économique et le changement climatique.
Le Togo se veut un acteur majeur de la sécurité alimentaire et de la prévention des crises humanitaires dans la sous-région et sur le continent. Dans cet élan, notre pays abrite du 6 au 9 décembre 2022, la 38è réunion annuelle du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA).
Cette rencontre organisée sous le leadership du Président de la République, Faure Gnassingbé, est un cadre de réflexion globale afin d’identifier les options politiques permettant d’atténuer les effets combinés des crises agropastorale et sécuritaire sur la résilience alimentaire et nutritionnelle des populations.
Les membres du Réseau et les partenaires procéderont à l’examen des résultats prévisionnels de la campagne agropastorale 2022-2023, l’état des marchés de denrées alimentaires et leurs conséquences sur la situation alimentaire et nutritionnelle.
La rencontre passera également en revue le bilan des réponses apportées à la crise alimentaire en 2022, y compris l’investissement en faveur de l’opérationnalisation du nexus Humanitaire-Développement-Paix.
Dans son intervention, Antoine Lékpa Gbégbéni (ministre de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural) a précisé les objectifs de la réunion et relevé la détermination des participants à proposer des alternatives politiques pour renforcer la résilience, la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
A l’ouverture des travaux, le Premier ministre, Mme Victoire Tomégah-Dogbé, après s’être félicitée au nom du Président de la République du choix du Togo pour abriter cette réunion annuelle, a posé le diagnostic de la situation alimentaire et nutritionnelle dans la sous-région et au Sahel. Puis elle a évoqué les enseignements tirés de ces crises qui sont beaucoup plus structurelles et conjoncturelles.
Une place de choix accordée au secteur agricole
Pour faire face à l’insécurité alimentaire au Togo, une place de choix est accordée au secteur agricole, dans la Feuille de route gouvernementale Togo 2025, basée sur l’amélioration de la productivité, la compétitivité et la transformation des produits agricoles nationaux et régionaux.
« L’ambition du gouvernement togolais est de faire de l’agriculture, un véritable moteur de croissance économique, de création d’emplois pour nos jeunes et de garantie de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à travers l’amélioration de la productivité et des rendements agricoles, le renforcement des industries de transformation agro-alimentaire, en créant tout un écosystème à cet effet à l’exemple de la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) », a précisé Mme Tomégah-Dogbé.
Plusieurs programmes ont été adoptés et mis en œuvre dans ce sens, entre autres la Revue stratégique Faim zéro avec l’appui des partenaires et la Politique nationale multisectorielle de nutrition assortie d’un plan stratégique pour la période 2018-2030.
La disponibilité des intrants agricoles en vue d’une meilleure productivité tient à cœur à notre pays.
« Le Togo conformément à la vision du chef de l’État s’emploiera à mobiliser le secteur privé pour accélérer la transformation du phosphate en engrais pour toute la région », a souligné la cheffe du gouvernement.
Le Premier ministre a invité, au nom du Président de la République, les acteurs à redoubler d’efforts pour la réalisation de l’ambition commune et partagée qu’est la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
« Je saisis cette opportunité pour renouveler notre gratitude à l’ensemble des partenaires techniques et financiers et les exhorter à poursuivre leurs efforts en vue d’accompagner les Etats et les populations du Sahel et de la région d’Afrique de l’ouest dans la quête d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable », a-t-elle conclu.
Le « leadership du chef de l’État et son engagement à renforcer la sécurité alimentaire dans la sous-région » ont été salués par les responsables du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA), les représentants des institutions sous-régionales notamment la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), le Comité inter-Etat de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) ainsi les partenaires techniques et financiers. FIN
Savoir News