Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées lundi dans le centre de Ouagadougou pour soutenir le capitaine Ibrahim Traoré qui a pris le pouvoir par un putsch en octobre, après des rumeurs de tentative de coup d’Etat à son encontre, a constaté l’AFP.
« On est là depuis ce matin parce qu’on a appris que des groupes s’organisaient pour faire tomber le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré: ça ne marchera pas, car on est debout comme un bouclier pour le soutenir et le protéger », a déclaré Moussa Ouédraogo, un des manifestants.
« On a déjà connu deux coups d’Etat en quelques mois, il est temps maintenant de se concentrer sur notre ennemi commun qui est le terrorisme pour que le pays retrouve la paix », a-t-il poursuivi.
Cette manifestation s’est tenue à la suite de la propagation sur les réseaux sociaux de fausses informations faisant état des velléités d’un groupe de soldats, soutenu par un riche hommes d’affaires, de renverser le capitaine Traoré.
Sur l’une des vidéos consultée par l’AFP, un homme s’exprimant en langue nationale mooré, met en garde « certains groupes de militaires qui manoeuvrent pour déstabiliser le pouvoir du capitaine Traoré ».
Ce dernier « a donné de bons signes de sa volonté de remettre le pays sur les rails, donc on ne vas pas laisser des assoiffés du pouvoir mettre un frein à son élan », a soutenu un Alassane Ouangraoua, manifestant venu soutenir le capitaine Traoré.
Un autre, Léopold Kaboré, a souhaité « que le président ou le gouvernement » clarifient « ces rumeurs qui nous inquiètent ».
Depuis le coup d’Etat du 30 septembre perpétré par le capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même auteur huit mois plus tôt d’un putsch contre le président élu Roch Marc Christian Kaboré, plusieurs manifestations de soutien au nouvel homme fort ont eu lieu à travers le pays.
Plusieurs centaines de personnes avaient manifesté mi-octobre à Ouagadougou pour demander qu’Ibrahim Traoré soit désigné président de la transition au Burkina Faso.
Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement endeuillé par des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes ayant fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers.
Ces attaques se sont multipliées ces derniers mois, essentiellement dans le nord et l’est du pays. Le président Traoré s’est donné pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».
SOURCE : AFP